18 novembre 2025

le chef d’orchestre hongrois, eugène ormandy, aurait 126 ans aujourd’hui

 



 

Le 18 novembre 1899, il y a 126 ans aujourd’hui, naissait à Budapest, le chef d’orchestre hongrois, Eugène Ormandy.

 

Eugène Ormandy (1899–1985), chef légendaire de l’Orchestre de Philadelphie - un son orchestral unique : le « Philadelphia Sound » -, a marqué l’histoire de la direction d’orchestre : Sous sa direction, le Philadelphia Orchestra est devenu célèbre pour son timbre chaleureux, somptueux, très homogène, notamment dans les cordes. Il recherchait une sonorité veloutée, riche en legato, avec une grande précision dans les attaques et l’équilibre des pupitres. Il n’était pas un chef flamboyant, mais sa technique était extrêmement précise, économe en gestes, conçue pour faciliter la vie des musiciens. Sa battue sûre contribuait à une interprétation fluide et sans heurt. Il avait un sens exceptionnel du répertoire romantique et post-romantique. Il excellait dans Tchaïkovski, Rachmaninov, Richard Strauss Sibelius, Prokofiev. On louait sa capacité à mettre en valeur la couleur orchestrale et les grandes lignes musicales de ce répertoire. Il était un accompagnateur remarquable, réputé pour sa souplesse lorsqu’il accompagnait des solistes, que ce soit dans des concertos ou des enregistrements. Sa capacité à s’ajuster au phrasé et au tempo des solistes était très appréciée.

 

Avec plus de 1000 enregistrements, il laisse l’un des catalogues les plus vastes de l’histoire. On y trouve des versions devenues des références, souvent caractérisées par une propreté d’ensemble, une beauté sonore constante, un mélange de tradition et de modernité.

 

Il était un leadership stable et bienveillant. Il a dirigé le Philadelphia Orchestra pendant 44 ans — un record — grâce à un style de leadership fondé sur le respect mutuel, la constance, une absence d’autoritarisme excessif. Il était apprécié pour son professionnalisme calme et son sens du collectif.

 



Eugène Ormandy conducting the Philadelphia Orchestra performing Mussorgsky's Pictures at an Exhibition

 



Tchaikovsky:Symphony No.6 in B minor Op.74

 

Philadelphia Orchestra

Eugene Ormandy, conductor

 

rec.1936-1937

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eugene_Ormandy

17 novembre 2025

première de la symphonie n°5 de piotr ilitch tchaïkovski, il y a 137 ans aujourd’hui

 



 

Le 17 novembre 1888, il y a 137 ans aujourd’hui, était créé à Saint-Pétersbourg, la Symphonie n°5 de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

 

La Symphonie n°5 en mi mineur, op. 64 de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1888) est aujourd’hui l’une de ses œuvres les plus jouées. Toute la symphonie est unifiée par un motif sombre, souvent appelé “leitmotiv du destin”. Ses spécificités sont sa cohérence structurelle (le même motif réapparaît dans les 4 mouvements), sa transformation expressive (Tchaïkovski passe de la résignation à la lutte, puis au triomphe final en mode majeur), sa narrativité très forte (Tchaïkovski crée une dramaturgie quasi opératique).

 

La 5e symphonie ose l’hyperexpressivité romantique : mélodies vastes et lyriques, typiques du compositeur ; contrastes émotionnels saisissants, élégie, passion, tension, héroïsme ; musique qui “raconte” une lutte intérieure, souvent interprétée comme autobiographique. Les qualités orchestrales sont puissantes : écriture brillante pour les cuivres (notamment le cor dans le 2e mouvement) ; cordes chaudes et amples, portées par de longues phrases mélodiques ; usage très coloré des bois, donnant relief et variété ; final très grandiose, presque théâtral, qui exploite la puissance de l’orchestre.

 

Tchaïkovski respecte la forme symphonique traditionnelle (forme sonate, scherzo, final), mais il y injecte un lyrisme très personnel, presque musicalement “vocal” ; il privilégie la continuité émotionnelle plutôt que la rigueur formelle allemande ; il développe une architecture cyclique, plus rare dans ses œuvres symphoniques précédentes. Le deuxième mouvement est parmi les plus beaux du répertoire. Le célèbre solo de cor introduit un mouvement noble, ample, profondément lyrique, traversé d’épisodes dramatiques d’une grande tension. Beaucoup de chefs considèrent cet Adagio comme un sommet du romantisme orchestral. La symphonie parcourt un arc psychologique : fatalisme sombre (1er mouvement), esprit de consolation et d’amour (2e), élégance et mystère (valse du 3e mouvement), affirmation triomphale (final). Cette trajectoire narrative contribue à la popularité durable de l’œuvre.

 



Piotr Tchaikovsky - Symphony No. 5 in E Minor Op. 64

00:00 I Andante: Allegro con anima 15:04 II Andante cantabile, con alcuna licenza 27:31 III Valse: Allegro moderato 33:24 IV Finale: Andante maestoso - Allegro vivace

 

West-Eastern Divan Orchestra

Daniel Barenboim conductor

 



Piotr Tchaikovsky - Symphony No. 5 in E Minor Op. 64

0:00 Mvt I 15:05 Mvt II 28:31 Mvt III 34:54 Mvt IV

 

Orchestre Philharmonique de Berlin

Herbert von Karajan, conductor

 

1973

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_5_de_Tchaïkovski

14 novembre 2025

la contralto américiane, jean madeira, aurait 107 ans aujourd’hui

 



 

Le 14 novembre 1918, il y a 107 ans aujourd’hui, naissait à Centralia (Illinois), la contralto américaine, Jean Madeira.

 

Jean Madeira (1918–1972) était une contralto américaine renommée, surtout active dans les années 1940–1960.  Elle possédait un timbre très riche, profond et dramatique, typique du vrai contralto — une tessiture rare. Sa projection était remarquable, même dans les grands espaces comme le Metropolitan Opera. Elle était admirée pour sa capacité à donner une couleur émotionnelle forte à chaque phrase. Sa voix avait une dimension presque tellurique, permettant une incarnation très crédible des rôles sombres, prophétiques ou maternels.

 

Jean Madeira était connue pour son charisme naturel sur scène : posture imposante, autorité dramatique. Elle excellait dans des rôles où la puissance psychologique était essentielle (ex. Ulrica, Erda). Son style vocal était maîtrisé par très bonne technique de souffle, des lignes vocales longues, homogénéité sur toute la tessiture, une capacité à maintenir un legato noble et une diction claire.

 

Elle est particulièrement associée à Wagner, notamment aux rôles d’Erda dans L’Or du Rhin et Siegfried. Son timbre grave et mystérieux correspondait parfaitement à ces figures mythologiques. Son répertoire allant de Wagner à Verdi, de Mahler à des rôles plus contemporains. Elle chantait aussi bien l’opéra que l’oratorio et le lied.

 



Carmen by Georges Bizet

 

Carmen - Jean Madeira

Don José - Nicola Filacuridi

Micaëla - Janette Vivalda

Escamillo - Michel Roux

Frasquita - Vivette Barthelemy

Mercédès - Irène Sicot

Le Dancaïre - Jean-Christophe Benoit

Le Remendado - Michel Hamel

Moralès - Daniel Marty

Zuninga - Robert Geay

 

Chœurs du Conservatoire de Paris

Orchestre de l'Association des Concerts Pasdeloup

Pierre Dervaux, conductor

 

1956(STU)

 



Jean Madeira (Erda) sings "Weiche, Wotan, weiche" from Das Rheingold by Richard Wagner

 

George London (Wotan)

Wiener Philharmoniker

George Solti, conductor

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Madeira

https://www.discogs.com/fr/artist/865054-Jean-Madeira?srsltid=AfmBOord0cgHa0iiLdFbvpLkBtjKeEAVTBdh8WaDMH871CMbOFH3KjGI

13 novembre 2025

la pianiste française, marguerite long, aurait 151 ans aujourd’hui

 



 

Le 13 novembre 1874, il y a 151 ans aujourd’hui, naissait à Nîmes, la pianiste française Marguerite Long.

 

Marguerite Long (1874–1966) était une pianiste française remarquable, connue autant pour sa virtuosité que pour son influence dans la musique française du XX siècle. Elle était admirée pour la pureté de son articulation et la transparence de son jeu, qualités particulièrement adaptées au répertoire impressionniste et néo-classique français (Debussy, Ravel, Fauré, Poulenc). Elle possédait une compréhension fine des structures musicales, des nuances harmoniques et du style de chaque compositeur. Elle savait rendre la complexité d’une partition sans lourdeur ni excès d’émotion. Elle incarnait ce que l’on appelle souvent « l’école française du piano » : élégance, clarté, équilibre et raffinement. Son interprétation évitait les excès romantiques au profit d’une expression mesurée et lumineuse. Sa formation classique et sa rigueur lui donnaient une technique impeccable, sans virtuosité ostentatoire, mais toujours au service de la musique.

 

En tant qu’enseignante (notamment au Conservatoire de Paris et à l’Académie Marguerite-Long), elle a formé des générations de pianistes. Sa méthode insistait sur le travail du son, du phrasé et du respect du texte. Elle était proche de Fauré, Debussy et surtout Ravel, dont elle a créé le Concerto en sol (1932). Ces liens étroits lui donnaient une authenticité interprétative rare : elle jouait ces œuvres avec la connaissance directe de leurs intentions. Elle alliait intelligence, élégance, rigueur et goût du détail, ce qui faisait d’elle une ambassadrice idéale de la musique.

 



Maurice Ravel, Concerto pour piano en sol majeur

 

Marguerite Long, piano

Orchestre des Concerts Lamoureux

Maurice Ravel, direction

 

14 janvier 1932

 



Marguerite Long plays Fauré's Nocturne No.6

 

July 1936

 



Marguerite Long plays Chopin Fantaisie in F minor Op. 49

 

Recorded in Paris, 1929

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Long

https://theses.fr/s307720

11 novembre 2025

première du poème symphonique de richard strauss, don juan, il y a 136 ans aujourd’hui



 

Le 11 novembre 1889, il y a 136 ans aujourd’hui, était créé à Weimar, le poème symphonique de Richard Strauss  « Don Juan »

 

Le poème symphonique Don Juan (1888-1889) de Richard Strauss est une œuvre capitale du romantisme tardif et du genre du poème symphonique. Richard Strauss démontre ici une maîtrise exceptionnelle de l’orchestre : Il emploie une grande formation orchestrale avec des couleurs très variées. Les cuivres éclatants, les cordes fougueuses et les bois expressifs peignent des atmosphères contrastées (passion, séduction, désespoir). L’écriture est d’une clarté et d’une richesse sonore remarquables, influencée par Liszt et Wagner, mais déjà très personnelle.

 

Le poème symphonique illustre librement le Don Juan de Nikolaus Lenau : un héros ardent, insatiable, cherchant l’idéal de l’amour absolu. Les thèmes musicaux traduisent ses états d’âme : le thème principal, héroïque et impétueux, symbolise la fougue du séducteur. Les épisodes lyriques représentent ses rencontres amoureuses, souvent empreintes de tendresse et de mélancolie. La fin tragique, où Don Juan se laisse mourir, est rendue par une chute soudaine de tension et une orchestration sombre — un moment d’une force dramatique exceptionnelle. Bien que narratif, Don Juan n’est pas une simple suite de tableaux : Strauss y crée une forme cyclique, où les thèmes reviennent transformés selon l’évolution psychologique du héros. La structure respecte une logique musicale interne aussi rigoureuse qu’une symphonie, tout en gardant la liberté expressive du poème symphonique. L’œuvre allie la passion romantique (héritée de Liszt et Wagner) à une énergie neuve et presque expressionniste. Elle marque le début de la maturité de Strauss, annonçant ses futurs chefs-d’œuvre (Till Eulenspiegel, Ainsi parlait Zarathoustra…). Le personnage de Don Juan devient un symbole de l’homme moderne : exalté, insatisfait, en quête d’absolu.

 

Don Juan est une œuvre éclatante, audacieuse et profondément humaine : brillante orchestration, grande intensité dramatique, structure musicale maîtrisée, puissance expressive et modernité du langage.

 



L'Orchestre philharmonique de Radio France joue, sous la direction de Mikko Franck, Don Juan, poème symphonique composé par Richard Strauss en 1888-89.

 

Extrait du concert donné le 17 juin 2022 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.

 



Richard Strauss: Don Juan Symphonic Poem conducted by the composer.

 

Recorded June 5, 1929

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_Juan_(Richard_Strauss)

https://www.musique-millet.com/2012_13/option_specialite_bac_2013/strauss_don_juan.htm

 

09 novembre 2025

première du concerto pour piano n°2 de johannes brahms, il y a 144 ans aujourd’hui

 



 

Le 9 novembre 1881, il y a 144 ans aujourd’hui, était créé à Budapest, le Concerto pour piano N°2 de Johannes Brahms.

 

Le Concerto pour piano n°2 en si bémol majeur, op. 83 de Johannes Brahms (achevé en 1881) est l’une des œuvres les plus monumentales et profondes du répertoire pianistique. Il se distingue par une série de qualités artistiques, formelles et expressives qui en font un sommet du romantisme mûr. Contrairement au modèle traditionnel en trois mouvements, Brahms compose quatre mouvements, conférant au concerto une dimension quasi symphonique. L’orchestre ne se contente pas d’accompagner : il dialogue d’égal à égal avec le piano. La texture orchestrale est dense, richement travaillée, avec un équilibre rare entre soliste et orchestre. Brahms y déploie une virtuosité intégrée à la musique, jamais gratuite : les difficultés techniques (octaves, accords massifs, grands sauts, polyphonie à plusieurs voix) servent toujours la profondeur du discours musical. Le pianiste doit allier puissance, endurance et sens du chant — qualités typiquement brahmsiennes.

 

Les thèmes sont larges, lyriques et nobles, souvent dérivés les uns des autres par transformation motivique, créant une unité organique dans l’œuvre entière. Brahms montre ici son génie pour le développement motivique, héritage de Beethoven, mais avec un lyrisme propre à lui. Malgré son ampleur, le concerto n’est jamais démonstratif : il exprime une maturité émotionnelle, souvent plus contemplative que passionnée. Le troisième mouvement (Andante) — avec le célèbre solo de violoncelle — est un moment d’une tendresse intime et poétique, où piano et violoncelle dialoguent dans une sorte de rêve partagé. Comme souvent chez Brahms, l’œuvre concilie la rigueur de la forme classique et la profondeur romantique du sentiment. Chaque mouvement possède une architecture solide (formes sonates, scherzo, variations) mais le tout est porté par une inspiration libre et poétique. L’écriture orchestrale est plus transparente et lumineuse que dans son premier concerto, moins dramatique, plus sereine. Les bois et les cordes participent activement au dialogue, avec des couleurs d’une grande subtilité.

 

Le Concerto pour piano n°2 de Brahms est admiré pour sa puissance architecturale, sa profondeur émotionnelle et son équilibre magistral entre virtuosité, lyrisme et rigueur formelle. C’est une œuvre de maturité et de plénitude, qui incarne l’idéal brahmsien de la musique « sérieuse », à la fois intellectuelle et profondément humaine.

 



Johannes BRAHMS: Piano Concerto NO.2, OP. 83 (1881)

1st mov 00:29 Allegro non troppo (B-flat major) 2nd mov 19:12 Allegro appassionato (D minor) 3rd mov 28:41 Andante (B-flat major) 4th mov 43:08 Allegretto grazioso (B-flat major)

 

Krystian ZIMERMAN,piano

Wiener Philarmoniker

Leonard BERNSTEIN,conductor

 

1985

 



Johannes BRAHMS: Piano Concerto NO.2, OP. 83 (1881)

00:05 - 15:55 I. Allegro non troppo 18:04 - 27:19 II. Allegro appassionato 27:40 - 40:01 III. Andante 40:02 - 49:09 IV. Allegretto grazioso

 

Yuja Wang, piano

Munich Philharmonic conducted by Valery Gergiev

 

Tokyo Suntory Hall Dec 1, 2018

 



Brahms: Piano Concerto No. 2 in B flat Major, Op. 83

Intro: 0:00 1. Allegro non troppo: 1:11 2. Allegro appassionato: 19:45 3. Andante: 29:26 4. Allegretto grazioso—Un poco più presto: 42:12

 

Daniel Barenboim, piano

Berliner Philharmoniker

Claudio Abbado, conductor

 

November 17th, 1994

Berliner Philharmoniker Hall

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_piano_no_2_de_Brahms