10 décembre 2025

le compositeur belge, césar frank, aurait 203 ans aujourd’hui


 




 

Le 10 décembre 1822, il y a 203 ans aujourd’hui, naissait à Liège le compositeur belge, César Franck.

 

César Franck (1822–1890) est original par plusieurs aspects qui le distinguent nettement dans la musique française du XIX siècle. Il est l’un des grands artisans de la forme cyclique moderne : un même thème ou motif réapparaît dans plusieurs mouvements d’une œuvre, transformé, transfiguré, mais reconnaissable. Cette unité organique donne une cohérence remarquable à ses œuvres (Sonate pour violon, Quintette, Symphonie en ré mineur). Franck utilise : des modulations fréquentes et lointaines, des progressions chromatiques riches, des accords inattendus mais toujours logiques dans son discours. Son harmonie, héritée de Wagner et de Liszt, apporte une couleur chaleureuse, presque mystique.

 

Organiste virtuose et maître de Sainte-Clotilde, il transfère dans ses œuvres orchestrales et de chambre une conception « architecturale » du son, des crescendos puissants appelés « pyramides franckistes, une polyphonie dense et majestueuse. Chez Franck, même les œuvres non religieuses sont empreintes de ferveur : une douceur méditative, un lyrisme sincère, une atmosphère de recueillement qui le distingue de ses contemporains plus mondains. Il est le maître de toute une génération (d’Indy, Chausson, Duparc…). Son influence renforce la place de la musique instrumentale en France, à une époque dominée par l’opéra.

 



César Franck - Pianokwintet in f

 

klein De uitvoerenden, Janine Jansen

viool, Clara-Jumi Kang

viool, Amihai Grosz

altviool, orleif Thedéen

cello, Sunwook Kim, piano

 

International Chamber Music Festival 2023

 



César Franck - Sonata for Violin and Piano in A major

0:25 I. Allegretto ben moderato 6:27 II. Allegro 14:26 III. Ben moderato: Recitativo-Fantasia 22:04 VI. Allegretto poco mosso

 

Janine Jansen - violin

Kathryn Stott - piano

 

Vinterfest 2011 Sweden

 


César Franck's Symphony in D minor.

(00:00) Applause (00:30) I. Lento – Allegro non troppo (16:30) II. Allegretto (26:41) III. Allegro non troppo

 

The orchestra Les Siècles performs under the direction of François-Xavier Roth.

 

The concert took place in 2022 in the Dvořák Hall of the Rudolfinum in Prague.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/César_Franck

08 décembre 2025

première de la symphonie n°7 de ludwig van beethoven, il y a 212 ans aujourd’hui

 



 

Le 8 décembre 1813, il y a 212 ans aujourd’hui, était créée à Vienne, la Symphonie n°7 de Ludwig van Beethoven.

 

La Symphonie n°7 en la majeur, op. 92 de Beethoven (1812) est souvent considérée comme l’une de ses œuvres les plus rythmiques et dionysiaques. Elle est parfois surnommée « l’apothéose de la danse » (expression de Richard Wagner). Chaque mouvement, même le plus lent, est construit sur une pulsation très affirmée, presque obsessionnelle. Le deuxième mouvement (Allegretto) devenu célèbre est particulièrement connu. Il n’était pas le mouvement lent “officiel” mais a eu un énorme succès dès la création. Il est construit sur une marche funèbre / procession régulière, avec un ostinato rythmique constant, atmosphère sombre et hypnotique contrastant avec les mouvements plus lumineux. Le IV. Allegro con brio est l’un des mouvements les plus énergiques de Beethoven : virtuosité orchestrale, pulsation presque frénétique, intensité dynamique très poussée.

 

La symphonie exploite pleinement l’orchestre classique avec une clarté rythmique exceptionnelle : importance des bois et cuivres ; utilisation de motifs simples, mais irrésistiblement entraînants. Composée alors que Beethoven souffrait beaucoup de sa surdité, elle reste étonnamment enthousiaste, presque triomphante.

 



Ludwig van Beethoven Sinfonie Nr. 7 in A-Dur op. 92

Poco sostenuto. Vivace 0:00 Allegretto 11:15 Presto. Assai meno presto 19:33 Allegro con brio 27:18

 

Herbert von Karajan conducts Berliner Philharmoniker

 



Beethoven, Symphony No.7 in A major Op.92

 

Berliner Philharmoniker

Wilhelm Furtwängler, conductor

 

rec.31/10 & 3/11/1943

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_7_de_Beethoven

07 décembre 2025

le chef d’orchestre français, jean-claude casadesus, a 90 ans aujourd’hui

 



 

Le 7 décembre 1935, il y a 90 ans aujourd’hui, naissait à Paris le chef d’orchestre français, Jean-Claude Casadesus.

 

Jean‑Claude Casadesus est une figure majeure de la musique classique en France. En 1976, il fonde Orchestre National de Lille (ONL) — une formation qui n’existait pas sous cette forme auparavant. Il en sera le directeur musical et artistique pendant 40 ans (jusqu’en 2016), menant l’orchestre de « quelques musiciens démotivés » à un ensemble reconnu, avec près de 99 musiciens permanents. Sous sa direction, l’orchestre a donné chaque année plus de 100 concerts, pas seulement à Lille mais en France et à l’étranger. Il a conduit l’ONL — et parfois d’autres orchestres — dans une trentaine de pays sur quatre continents, ce qui a fait de l’orchestre un ambassadeur de la musique classique française. Mais il ne s’est pas contenté du répertoire « classique traditionnel » — il a aussi porté la musique contemporaine, initiant des résidences de compositeurs et présidant l’association Musique Nouvelle en Liberté qui promeut la création contemporaine. Sa discographie (plus de 30 CD avec l’ONL) a été saluée par la critique, notamment pour des œuvres allant de grands classiques (Mahler, Berlioz, etc.) à des œuvres modernes. 

 

Jean-Claude Casadesus a mis en place un projet artistique fondé sur l’accessibilité : concerts dans des lieux variés (ville, villages, prison, hôpitaux, entreprises…), reproduction d’un « esprit orchestre » accessible à tous. Il a accordé une place importante à l’éducation musicale et aux jeunes publics : des milliers d’enfants bénéficient chaque année de concerts et d’initiatives pédagogiques. Pour lui, la musique ne devait pas rester élitiste. Il a souvent dit qu’il voulait « porter l’excellence, sans condescendance, partout où elle peut être reçue ». Son œuvre lui a valu de nombreuses distinctions : commandeur de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et Lettres, Grand Officier de l’Ordre national du Mérite, et d’autres distinctions françaises et étrangères. Il a aussi fondé le Lille Piano(s) Festival en 2004, dont il reste directeur artistique. Ce festival contribue à la vie musicale et à la diffusion de la musique classique en province. Grâce à lui, l’ONL est devenu un des grands orchestres européens — démontrant qu’un orchestre de haut niveau peut exister et rayonner en dehors de Paris. 

 

Jean-Claude Casadesus n’est pas seulement un chef d’orchestre talentueux : il est un visionnaire, un pédagogue, un acteur culturel engagé. Il a transformé un projet local (réformer l’orchestre de Lille) en un véritable vecteur de rayonnement culturel, popularisé la musique classique auprès d’un large public, et laissé un héritage institutionnel durable (orchestre, festival, actions éducatives).

 



REQUIEM DE VERDI

Orchestre National de Lille

Direction : Jean-Claude Casadesus

 

Concert donné le 4 mars 2013. Salle Pleyel

 


https://youtu.be/2TrKOBFMW5Q?si=XFSGz5y8aamzhmk8

Johannes BRAHMS | Concerto pour violon

Sarah Nemtanu, Violon

 

Georges BIZET | Symphonie en Ut Majeur

Orchestre symphonique de Musique en Ré

Jean-Claude Casadesus, Direction

 

Concert enregistré à l’île de Ré, le 4 aout 2022

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Casadesus

04 décembre 2025

première du concerto pour piano de robert schumann, il y a 180 ans aujourd’hui

 



 

Le 4 décembre 1845, il y a 180 ans aujourd’hui, était  créé à Dresde, le Concerto pour piano de Robert Schumann.

 

Le Concerto pour piano en la mineur, op. 54 de Robert Schumann a marqué l’histoire de la composition musicale à plusieurs niveaux essentiels, tant sur le plan formel, esthétique qu’expressif. Avant Schumann, le concerto pour piano était souvent pensé comme une œuvre de virtuosité démonstrative, héritée de Mozart et amplifiée par Franz Liszt. Schumann rompt avec cette tradition : le piano n’est plus un soliste dominant opposé à l’orchestre. Il devient un partenaire égal, intégré dans une conversation musicale continue. Cette approche influence durablement le concerto romantique, notamment chez Brahms. Le concerto est novateur par son équilibre orchestral : l’orchestre annonce souvent les thèmes essentiels. Le piano prolonge, transforme et introspecte ces idées. Ce dialogue subtil crée une unité sonore nouvelle, loin de l’effet “soliste + accompagnement”.

 

À l’origine, le premier mouvement était une Fantaisie indépendante. Schumann la transforme en concerto en reliant étroitement les trois mouvements : des motifs récurrents assurent une continuité émotionnelle, les mouvements s’enchaînent presque sans rupture. Ce procédé annonce des formes cycliques que l’on retrouvera plus tard chez des compositeurs romantiques et post-romantiques. Contrairement à Liszt ou Chopin, Schumann privilégie lexpression intérieure, la poésie du geste pianistique, a profondeur harmonique plutôt que la brillance technique La virtuosité est présente, mais au service du discours émotionnel, non de la démonstration. Le concerto incarne l’idéal romantique : subjectivité, passion contenue, mélange de lyrisme et de conflictualité intérieure. Il reflète aussi la personnalité psychologique complexe de Schumann, souvent analysée à travers ses œuvres.

 

Ce concerto devient un modèle du concerto romantique “intégré”, préparant le terrain pour les concertos de Brahms, une vision plus symphonique du concerto au XIX siècle. Il reste aujourd’hui l’un des concertos pour piano les plus joués au monde.

 


Concerto para Piano de Robert Schumann com Martha Argerich ao Piano e a Gewandhausorchester, conduzida pelo maestro Riccardo Chailly

 



Robert Schumann: Klavierkonzert

(Auftritt) 00:00 ∙ I. Allegro affettuoso 00:30 ∙ II. Intermezzo. Andantino grazioso 15:44 ∙ III. Allegro vivace 20:31

 

Khatia Buniatishvili, Klavier

hr-Sinfonieorchester (Frankfurt Radio Symphony Orchestra)

Paavo Järvi, Dirigent

 

Rheingau Musik Festival 2012 ∙ Wiesbaden, Kurhaus, 23. August 2012 ∙

 

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_piano_de_Robert_Schumann

03 décembre 2025

le compositeur autrichien, anton webern, aurait 142 ans aujourd’hui

 



 

Le 3 décembre 1883, il y a 142 ans aujourd’hui, naissait à Vienne le compositeur autrichien Anton Weberrn.

 

L’originalité du compositeur Anton Webern tient à une combinaison unique de radicalisme musical, de concision extrême et de rigueur formelle, qui a profondément marqué la musique du XX siècle. Il pousse plus loin que quiconque l’idée que chaque note compte. Ses œuvres sont souvent très courtes (parfois moins d’une minute), mais d’une densité expressive maximale. Il élimine tout développement superflu au profit d’un langage extrêmement épuré. Une pièce de Webern peut contenir autant d’idées qu’un mouvement entier chez un compositeur romantique.

 

Aux côtés d'Arnold Schöenberg et Alban Berg, Webern appartient à la Seconde École de Vienne et adopte la technique dodécaphonique. Mais son originalité est de l’appliquer avec une symétrie presque mathématique : séries strictement organisées miroirs, rétrogrades, canons, équilibre soigneusement calculé entre hauteurs, rythmes et timbres. Sa musique anticipe une pensée quasi “scientifique” de la composition. Il développe de façon exceptionnelle l’idée de mélodie répartie entre plusieurs instruments, où une ligne musicale est fragmentée entre différents timbres. La couleur sonore devient aussi importante que la note elle-même. Cela influencera profondément la musique contemporaine et orchestrale.

 

Chez Webern, le silence n’est pas un vide, mais un acteur expressif : silences fréquents, notes isolées, respiration presque suspendue. Cette esthétique du fragment crée une tension et une intensité inédites. Bien que son catalogue soit restreint, Webern a exercé une influence majeure sur : le sérialisme intégral (Boulez, Stockhausen), la musique contemporaine d’après-guerre, une nouvelle manière de penser la forme musicale.

 



Anton Webern Cinq Pièces, op. 10 pour orchestre

 

Ensemble intercontemporain

Matthias Pintscher, direction

 

Enregistré en direct le 04.09.2018 à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris

 



Anton Webern, String Quartet op28

I Mässig II Gemächlich III Sehr fliessend

 

Psappha Ensemble

Benedict Holland and Sophie Rosa, violins

Vicci Wardman, viola

Jennifer Langridge, cello

 



Anton Webern (1883-1945) String Trio op.20

1.Sehr langsam II.Sehr getragen und ausdrucksvoll

 

Psappha Ensemble

Benedict Holland - violin

Heather Wallington - viola

Jennifer Langridge cello

 

Recorded Live on 19th February 2015 - The University of Manchester

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Webern