13 octobre 2025

la soprano américaine, leona mitchell, a 78 ans aujourd’hui

 



 

Le 13 octobre 1949, il y a 76 ans aujourd’hui, naissait à Enid, la soprano américaine Leona Mitchell.

 

Leona Mitchell est reconnue non pas comme une soprano légère seulement, mais comme une « spinto soprano » — son timbre combine la douceur lyrique avec la puissance dramatique requise pour certains rôles exigeants. Son timbre a été souvent décrit comme chaleureux, riche, avec une grande beauté sonore. Elle a une maîtrise du legato, capable de lier les phrases musicales avec expressivité. Elle peut soutenir des phrases longues, gérer les passages doux comme les passages plus dramatiques. Sa ligne de chant est contrôlée, et elle parvient à équilibrer puissance et finesse. Elle n’est pas seulement « belle voix », mais elle sait donner vie aux personnages, avec émotion, avec sensibilité. Son jeu scénique et sa présence contribuent à faire de ses rôles des moments marquants. 

 

Elle a chanté des rôles très variés : du Mozart, du Verdi, du Puccini, du Gershwin, etc. Des rôles lyriques et plus dramatiques. Cela montre qu’elle a une bonne flexibilité vocale et un bon jugement de ce que sa voix peut soutenir. Avoir tenu 18 saisons comme soprano spinto de premier plan au Metropolitan Opera indique non seulement une voix de qualité, mais aussi une constance, une discipline, et une résistance physique/artistique. Elle porte ses rôles avec une crédibilité dramatique — que ce soit dans les grandes arias ou dans les passages plus intimes. Elle sait projeter l’émotion, non seulement la virtuosité.

 



Signore, ascolta - Leona Mitchell (Liu, Turandot)

 

1988 in New York

 



Giuseppe Verdi, Requiem Libera me

 

Leona Mitchell, soprano

In Bordeaux with Alain Lombard

 



1983 MET100 GALA : Madama Butterfly. Duet, Act I / Puccini 

(Leona MITCHELL, Giuliano CIANNELLA)

 

En savoir plus…

https://en.wikipedia.org/wiki/Leona_Mitchell

11 octobre 2025

première du concerto pour piano n°1 de frédéric chopin

 



 

Le 11 octobre 1830, il y a 195 ans aujourd’hui, était créé à Varsovie, le Concerto pour piano n°1 de Frédéric Chopin.

 

Bien que le Concerto pour piano n°1 en mi mineur, op. 11 de Frédéric Chopin soit une œuvre pour piano et orchestre, le piano domine presque entièrement la texture musicale. L’orchestre joue surtout un rôle d’accompagnement, plutôt que de véritable partenaire dialoguant avec le soliste — contrairement aux concertos de Beethoven, par exemple. Cela reflète la personnalité de Chopin : un pianiste virtuose avant tout, plus à l’aise dans la poésie du clavier que dans l’écriture orchestrale. L’orchestration est souvent considérée comme modeste ou classique, voire un peu rigide par rapport à la richesse du piano. Certains critiques disent qu’elle sert de toile de fond, permettant de mettre en valeur la brillance et la sensibilité du piano. Chopin y déploie une virtuosité élégante, mais jamais démonstrative : elle sert toujours l’expression. Le lyrisme y est omniprésent — on y sent déjà la voix chantante” du piano typique de Chopin. Le second mouvement, Romance – Larghetto, est une page d’un lyrisme intime, presque une mélodie d’amour, inspirée par sa muse de l’époque, Konstancja Gładkowska.

 

Trois mouvements : Allegro maestoso – forme sonate, avec une longue introduction orchestrale et un développement très pianistique. Romance – Larghetto – morceau rêveur, d’une grande délicatesse. Rondo – Vivace – d’inspiration dansante, avec des rythmes rappelant la mazurka polonaise. L’esprit romantique, nationaliste et poétique, se mêle à une forme héritée du classicisme. Le dernier mouvement en particulier intègre des éléments rythmiques et mélodiques polonais, typiques de l’identité musicale de Chopin. On y retrouve l’énergie et l’élégance des danses nationales (mazurka, krakowiak).

 

Chopin n’avait que 20 ans lorsqu’il l’a composé. ll l’a créé lui-même à Varsovie, peu avant de quitter la Pologne pour toujours. Ce concerto marque à la fois l’adieu à sa patrie et l’affirmation de son style unique.

 



Frédéric Chopin, Concerto pour piano n°1

00:43 - Allegro Maestoso 21:08 - Romanze 30:57 - Rondo 40:46 - Chopin: Mazurka in C major, Op. 24 No. 2 43:40 - Schumann: Traumes Wirren, Op. 12

 

Martha Argerich, piano

Sinfonia Varsovia Orchestra

Jacek Kaspszyk, conductor

 


https://youtu.be/QHUKIRHQ63Q?si=VP-xuxw1pRnt9h-1

Frédéric Chopin, Concerto pour piano n°1

 

Dinu Lipatti, piano

Zurich Tonhalle Orchestra

Otto Ackermann, conductor

 

February 7, 1950, LIVE

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_piano_no_1_de_Chopin

10 octobre 2025

le compositeur italien, giuseppe verdi, aurait 212 ans aujourd’hui

 



 

Le 10 octobre 1813, il y a 212 ans aujourd’hui, naissait à Roncole le compositeur italien, Giuseppe Verdi

 

Giuseppe Verdi, l’un des plus grands compositeurs d’opéra du XIX siècle, possédait un instinct théâtral inégalé. Ses opéras ne sont pas de simples suites d’airs : chaque scène sert la tension dramatique. Il savait fusionner la musique et le drame pour renforcer l’émotion. Les personnages sont toujours vivants, passionnés, humains — souvent pris entre des conflits politiques et intérieurs comme Rigoletto, La Traviata, Otello. Verdi avait un don mélodique extraordinaire : ses airs sont immédiatement mémorables, porteurs d’émotions universelles. Il écrivait pour le peuple autant que pour les connaisseurs, ce qui explique son immense succès. Il a su mêler la simplicité du chant populaire à la sophistication musicale, comme Va, pensiero (Nabucco), La donna è mobile (Rigoletto). Contrairement aux héros idéalisés du bel canto, Verdi crée des êtres complexes, vulnérables, contradictoires. Il montre une grande empathie pour les femmes et les opprimés. Ses opéras abordent la jalousie, la passion, la rédemption, la liberté — thèmes universels, comme Violetta (La Traviata), Otello, Desdemona, Don Carlo. Verdi n’est pas resté figé dans un style. Dans ses premières œuvres (Nabucco, Ernani), il hérite du bel canto italien (Donizetti, Bellini). Plus tard, il développe une écriture orchestrale et vocale plus dramatique et intégrée (Macbeth, Don Carlo). À la fin de sa vie, il atteint une modernité expressive dans Otello et Falstaff, proches de l’opéra wagnérien par la continuité musicale.

 

Verdi fut un symbole du Risorgimento, le mouvement d’unification italienne. Son nom même devint un cri politique : “Viva VERDI” signifiait “Vittorio Emanuele Re D’Italia”. Son art incarne la voix du peuple italien aspirant à la liberté et à l’unité. Il simplifie et dynamise la forme traditionnelle de l’opéra italien. Il relie les récitatifs, airs et chœurs pour créer un flux dramatique continu. Son orchestration gagne en richesse, au service de l’expression dramatique (pas pour l’effet pur). Le génie de Verdi réside dans sa capacité à faire du théâtre avec la musique, à toucher le cœur du public tout en renouvelant l’opéra italien. Il unit le populaire et le sublime, l’émotion et la rigueur dramatique, l’art et l’histoire.

 



Giuseppe Verdi, Simon Boccanegra

 

Simon Boccanegra - Tito Gobbi

Amelia Grimaldi - Leyla Gencer

Jacopo Fiesco - Giorgio Tozzi

Gabriele Adorno - Giuseppe Zampieri

Paolo Albiani - Rolando Panerai

Pietro - Vito Susca

Un capitano dei balestrieri - Glade Peterson

 

Chorus - Wiener Staatsoper

Orchestra - Wiener Philharmoniker

Conductor - Gianandrea Gavazzeni

 



Giuseppe Verdi, Messa da Requiem

 

Anja Harteros, Soprano

Elina Garanca, Mezzo-Soprano

Jonas Kaufman, Tenor

René Pape, Bass

 

Coro del Teatro alla Scala

Orchestra del Teatro alla Scala

Daniel Barenboim, conductor

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Verdi

https://www.musicologie.org/Biographies/verdi_giuseppe.html

08 octobre 2025

première du chant élégiaque « ode », d’igor stravinski, il y a 82 ans aujourd’hui

 



 

Le 8 octobre 1943, il y a 82 ans aujourd’hui, était créé à Boston, « Ode », chant élégiaque d’Igor Stravinski.

 

L’importance de « Ode » dans l’œuvre d’Igor Stravinsky est plus grande qu’il n’y paraît à première vue. Même si cette pièce n’est pas aussi célèbre que Le Sacre du printemps ou Symphonie de Psaumes, elle occupe une place charnière dans son évolution artistique. 👇Composée en 1943, Ode appartient à la fin de la période néoclassique de Stravinsky (années 1920–1940). Elle montre une épuration extrême du style, un passage vers la sobriété et la spiritualité, prélude à ses œuvres plus austères et sérielles des années 1950 (Canticum Sacrum, Agon…). C’est une musique de contemplation plutôt que de théâtre ou de danse : elle annonce son intérêt croissant pour la musique sacrée et symbolique.

 

Ode est dédiée à Natalie Koussevitzky, épouse du chef Serge Koussevitzky, ami et mécène du compositeur. C’est l’une des rares œuvres où Stravinsky exprime une émotion personnelle — mais toujours de façon contenue, à travers une forme claire et impersonnelle. Elle incarne donc une émotion sublimée, ce qui est central dans son esthétique : exprimer sans exprimer directement.

 

Ode résume plusieurs aspects du style néoclassique de Stravinsky : clarté formelle (structure tripartite équilibrée), écriture contrapuntique rigoureuse, orchestration claire et légère,émotion disciplinée, presque liturgique. Elle peut être vue comme une miniature symphonique condensant la maturité du compositeur dans ce style. On y perçoit déjà une poussée vers l’abstraction : les thèmes sont courts, fragmentaires, presque motifs-structures plutôt que mélodies expressives. Cette tendance mènera naturellement à son adoption du sérialisme après 1950. Ode est donc une porte d’entrée vers le Stravinsky tardif. C’est une des rares pièces purement orchestrales de cette époque (pas de texte, pas de scène). Elle sert de pont entre les grandes fresques néoclassiques (Symphonie de Psaumes, Dumbarton Oaks Concerto) et ses œuvres religieuses et sérielles plus tardives. Dans son catalogue, elle représente le retour au recueillement intérieur après les œuvres plus brillantes ou ironiques des années 1930 (Jeu de cartes, Duo concertant, etc.).

 



Igor Stravinski, Ode

 

London Symphony Orchestra

Michael Tilson Thomas, conductor

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ode_(Stravinsky)

07 octobre 2025

le violoncelliste franco-américain d’origine chinoise, yo-yo ma, a 70 ans aujourd’hui

 



 

Le 7 octobre 1955, il y a 70 ans aujourd’hui, naissait à Paris le violoncelliste franco-américain d’origine chinoise, Yo-Yo Ma.

 

Yo-Yo Ma se distingue de ses contemporains à plusieurs niveaux — artistique, intellectuel et humain. Il est reconnu pour sa sonorité exceptionnelle, à la fois chaude, profonde et expressive. Sa technique est d’une fluidité remarquable, mais elle est toujours mise au service de l’émotion et du sens, jamais de la démonstration. Son jeu est souvent décrit comme intime et communicatif, même dans les grandes salles de concert. Contrairement à beaucoup de violoncellistes classiques centrés sur le répertoire européen, Yo-Yo Ma explore toutes les traditions musicales. Il a fondé le Silk Road Ensemble, un collectif réunissant des musiciens d’Asie, du Moyen-Orient, d’Europe et d’Amérique pour créer un dialogue entre les cultures. Il collabore aussi bien avec des musiciens de jazz (comme Bobby McFerrin) que des artistes de folk, de tango ou de musique traditionnelle chinoise.

 

Yo-Yo Ma considère la musique comme un moyen de créer du lien social et de favoriser la compréhension entre les peuples. Il s’investit dans des projets éducatifs et communautaires, souvent dans des contextes éloignés du concert classique. Son approche s’inscrit dans une philosophie de « citoyen du monde », où l’art sert à unir plutôt qu’à distinguer. Diplômé d’Harvard, Yo-Yo Ma réfléchit à la place de la musique dans la société moderne. Ses discours et écrits montrent un souci constant de relier la pratique artistique à la pensée humaniste et à la responsabilité civique. Malgré son immense renommée, il est connu pour sa simplicité et son empathie. Il parvient à rester proche du public et des musiciens avec lesquels il joue, quel que soit leur niveau.

 



Camille Saint-Saëns, The Carnival of the Animals, R. 125: XIII. The Swan (Arr. for Cello and Piano)

Yo-Yo Ma, violoncelle

Kathryn Stott, piano

 



Elgar, Cello Concerto in E minor Op.85

 

Yo-Yo Ma, cello

Baltimore Symphony Orchestra

David Zinman, conductor

 

1994.11.11,Live in Japan

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yo-Yo_Ma

https://www.opera-bordeaux.com/yo-yo-ma-2236

06 octobre 2025

le pianiste suisse, edwin fischer, aurait 139 ans aujourd’hui

 



 

Le 6 octobre 1886, il y a 139 ans aujourd’hui, naissait à Bâle le pianiste suisse Edwin Fischer.

 

Edwin Fischer est considéré comme l’un des plus grands pianistes du XX siècle. Il est célèbre pour la richesse intérieure et la profondeur philosophique de ses interprétations. Il cherchait toujours à révéler le sens spirituel et humain de la musique, au-delà de la simple virtuosité. Son jeu se distingue par une structure très lisible, une articulation nette et une grande compréhension de la forme — héritée de son amour pour Bach, Mozart et Beethoven. Il refusait l’effet facile et la démonstration technique. Son jeu restait naturel, équilibré et fluide, au service de la musique plutôt que de la performance. Il possédait une culture stylistique exceptionnelle, jouant Bach avec une clarté et une spiritualité admirables, Mozart avec grâce, et Beethoven avec gravité et ampleur. Son toucher était rond, chantant, noble — jamais brutal ni mécanique. Il savait modeler le son avec une grande variété de couleurs.

 

Edwin Fischer considérait la musique comme une expression de la condition humaine, un art moral et spirituel. Cela transparaît dans son approche profondément sincère. Il fut un pédagogue admiré, formant des générations de pianistes (notamment Alfred Brendel, qui lui vouait une grande admiration). Son enseignement insistait sur la compréhension du texte et de l’intention du compositeur. Bien avant le mouvement baroque sur instruments anciens, Fischer s’efforçait déjà de respecter le style et l’esprit originels des œuvres, sans dogmatisme.

 

Edwin Fischer alliait intelligence, humilité, profondeur et humanité. Il reste un modèle du musicien-philosophe, pour qui la musique est avant tout une quête de vérité intérieure.

 



Edwin Fischer plays Schubert "Wanderer" Fantasy D.760

1. Allegro con fuoco ma non troppo 00:00 2. Adagio 05:50 3. Presto 12:45 4. Allegro 17:07

 

rec. 1934

 



Ludwig van Beethoven: Piano Concerto No. 5 "Emperor"

 

Edwin Fischer, piano

Philharmonia Orchestra

Wilhelm Furtwängler, conductor

 

Recorded in 1951, at London

 



Johannes Brahms Piano Concerto No.2 B Flat Major

I 0:16, II 17:14, III 25:48, IV 38:16

 

Edwin Fischer, piano

Berlin Philharmonic

Wilhelm Furtwängler, conductor

 

9th November 1942 live.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edwin_Fischer

https://www.resmusica.com/2003/09/20/edwin-fischer-1866-1960/

05 octobre 2025

première de « orphée et eurydice » de christoph willibald gluck, il y a 263 ans aujourd’hui

 



 

Le 5 octobre 1762, il y a 263 ans aujourd’hui, était créé à Vienne l’opéra de Christoph Willibald Gluck, « Orphée et Eurydice ».

 

Orphée et Eurydice de Christoph Willibald Gluck (créé à Vienne en 1762, puis remanié à Paris en 1774) est une œuvre charnière dans l’histoire de l’opéra. Elle marque une véritable réforme du genre lyrique, et ses qualités sont multiples, tant musicales que dramatiques. Gluck voulait rompre avec les excès de l’opéra baroque (airs virtuoses, intrigue secondaire, longues répétitions). Dans Orphée et Eurydice, tout sert l’expression des sentiments et la cohérence dramatique. L’action est concentrée sur un seul conflit humain et universel : l’amour et la perte.Les émotions d’Orphée (douleur, espoir, désespoir) sont rendues avec une sincérité simple et directe.

 

Gluck renonce à la virtuosité gratuite pour privilégier la mélodie expressive et le lien entre musique et texte. Les airs, comme le célèbre « J’ai perdu mon Eurydice » (ou « Che farò senza Euridice »), sont d’une grande sobriété mais d’une puissance émotionnelle exceptionnelle. Le récitatif accompagné (avec orchestre, non plus seulement clavecin) permet une continuité dramatique fluide. Gluck donne aux chœurs un rôle dramatique central : ils commentent, participent, et renforcent l’action (par exemple, les Furies ou les esprits bienheureux). L’orchestre devient acteur du drame : il traduit les émotions et les atmosphères (par exemple, les cordes frémissantes des Enfers, ou la sérénité pastorale des Champs Élysées). L’opéra atteint une unité parfaite entre la musique, le texte et la mise en scène — le but même de la réforme gluckiste. Gluck écrit dans sa préface : « Je me suis efforcé de restreindre la musique à son véritable office, celui de seconder la poésie dans l’expression des sentiments. »

 

Le mythe d’Orphée, intemporel, trouve ici une forme humaine, touchante et universelle. La simplicité expressive de Gluck a profondément influencé Mozart, Berlioz, Wagner et d’autres réformateurs de la scène lyrique.

 



Christoph Willibald Gluck, ORFEO ED EURIDICE

 

Orfeo: Jochen Kowalski

Euridice: Gillian Webster

Amor: Jeremy Budd

 

Royal Opera House

conductor: Hartmut Haenchen

 

directed by: Harry Kupfer

 

1991

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Orphée_et_Eurydice_(Gluck)