28 décembre 2025

la mezzo-soprano française, béatrice urla-monzon, aurait 62 ans aujourd’hui

 



 

Le 28 décembre 1963, il y a 62 ans aujourd’hui, naissait à Agen, la mezzo-soprano française, Béatrice Urla-Monzon.

 

Béatrice Uria-Monzon (1963-2025) a été l’une des grandes mezzo-sopranos françaises de la fin du XX et du début du XXI siècle, admirée pour l’intensité dramatique de ses incarnations et la noblesse de son chant. Son timbre profond, cuivré, immédiatement reconnaissable est grave solide et expressif, aigu franc et projeté. Sa voix large est capable de remplir de grandes salles sans dureté.

 

Elle a été une artiste profondément tragédienne avec un engagement émotionnel total, sans jamais tomber dans l’excès et la capacité à faire ressentir la douleur, la passion, la fatalité. Sa présence scénique forte, magnétique au jeu sobre mais habité, au service du personnage, donne une crédibilité dramatique dans les rôles les plus sombres et complexes. Sa diction française remarquable prend grande attention à la déclamation, à l’intelligibilité des mots avec un sens aigu du théâtre musical, particulièrement dans l’opéra français

 

Elle possèdait une grande conscience de la structure musicale avec le respect des styles (Carmen, mais aussi Verdi, Wagner, musique française) et a la capacité à faire évoluer son répertoire intelligemment au fil du temps. Son interprétation de Carmen est devenue emblématique, Carmen tragique, farouche, humaine, loin du cliché folklorique dans une fusion rare entre voix, texte, théâtre et psychologie du personnage. Elle a été présente sur les plus grandes scènes (Paris, New York, Vienne, Milan…) avec un répertoire étendu : Bizet, Verdi (Amneris), Wagner (Kundry), Berlioz, Saint-Saëns… Béatrice Uria-Monzon a été  une mezzo-soprano de caractère, dotée d’une voix puissante et d’une intelligence dramatique rare. Elle a incarné l’opéra comme un théâtre de la vérité, avec une intensité et une sincérité qui marquent durablement le public.

 



Georges Bizet, Carmen

Mise en scène, Alfredo Arias

 

Béatrice Urla-Monzon, Carmen

Sergeï Larin, Don José

Norah Amsellem, Micaéla

Gino Quilico, Escamillo

Zuniga, Frank Ferrari

Moralès, LeRoy Villanueva

Mercédès, Doris Lamprecht

Frasquita, Juanita Lascarro

Le Dancaïre, Franck Leguerinel

Le Remendado, Georges Gautier

Lillas Pastia, Maurice Antoni

 

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Paris

Frédéric Chaslin, direction

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Béatrice_Uria-Monzon

le mozart du matin • adagio und rondo für glasharmonika, flöte, oboe. viola und violoncello. kv.617

 


 



Wolfgang Amadeus Mozart, Adagio und Rondo für Glasharmonika, Flöte, Oboe. Viola und Violoncello. KV 617

 

Christa Schönfeldinger, Glasharmonika

Maria Beatrice Cantelli, Flöte

Paul Maier, Oboe

Axel Kircher, Viola

Floris Fortin, Violoncello

 


 

27 décembre 2025

le ténor italien, tito schipa, aurait 137 ans aujourd’hui

 



 

Le 27 décembre 1888, il y a 137 ans aujourd’hui, naissait à Lecce, le ténor italien, Tito Schipa.

 

Tito Schipa (1888–1965) était l’un des ténors lyriques les plus raffinés du XX siècle, célèbre pour un art du chant fondé sur l’élégance et l’intelligence musicale plutôt que sur la puissance. Son timbre clair, chaud et lumineux, immédiatement reconnaissable, sa voix plutôt légère, mais parfaitement maîtrisée sur toute la tessiture, son émission très naturelle, sans dureté. Il est souvent cité comme modèle absolu du legato italien au phrasé souple, continu, avec un sens exceptionnel de la ligne mélodique, sa capacité à « faire chanter la parole » sans casser la musique.

 

Sa diction et son expressivité  étaient hors pair : pononciation italienne idéale, claire sans être appuyée, sens aigu du texte et du sous-texte dramatique, expression obtenue par des nuances subtiles, jamais par l’emphase. Il était un interprète de référence du bel canto tardif et de l’opéra italien élégant, parfait dans les rôles de ténor lyrique et lyrique léger (Nemorino, Ernesto, Des Grieux de Manon, Rodolfo…), avec un respect scrupuleux du style et du goût, sans effets gratuits. Son contrôle du souffle était exceptionnel par l’usage magistral du mezza voce et des demi-teintes et sa capacité à chanter piano avec intensité émotionnelle

 

Héritier direct de la tradition vocale italienne du XIX siècle, il référait la suggestion à la démonstration et était souvent admiré par les musiciens et chefs pour son intelligence musicale. Tito Schipa n’était pas un ténor héroïque, mais un poète du chant, exemplaire par son goût, sa musicalité et son expressivité. Il reste une référence absolue pour comprendre ce que signifie chanter avec style.

 



Jules Massenet, Werther Pourquoi me réveiller…

 

Tito Schipa, Werther

 

From, Terra di Fuoco. (land of fire) 1939

 



Tosca: E Lucevan Le Stelle, Acto III · Giacomo Puccini · Tito Schipa, Mario

 



Tito Schipa - Ella mi fu rapita ! (Verdi/Rigoletto)

 

Berlin broadcast, 1942

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tito_Schipa

le mozart du matin • don giovanni (finale don giovanni, leoporello, le commandeur – aix-en-provence 1964)

 


 



Wolfgang Amadeus Mozart, Don Giovanni, finale Don Giovanni, Leoporello, Le Commandeur

 

Don Giovanni (Gabriel Bacquier, baritono)

Leporello (Wladimiro Ganzarolli, baritono)

Il Commendatore (Giorgio Tadeo, basso)

 

Cori del Festival di Aix-en-Provence e Orchestra della Société des Concerts du Conservatoire

Peter Maag, conductor

 

LUGLIO 1964 AIX EN PROVENCE

 


 

26 décembre 2025

le mozart du matin • quatuor à cordes n°19 en ut majeur k.465 « dissonance »

 


 



Wolfgang Amadeus Mozart, String Quartet no. 19 in C major, K.465 'Dissonance'

I Adagio - Allegro 00:06 II Andante cantabile 11:25 III Menuetto. Allegro 19:35 IV Allegro molto 24:35

 

Castalian String Quartet

Sini Simonen and Daniel Roberts, violins

Charlotte Bonneton, viola

Christopher Graves, cello

 

Wigmore Hall, 30th December 2018

 


 

25 décembre 2025

la soprano bulgare, sonya yoncheva, a 44 ans aujourd’hui

 



 

Le 25 décembre 1981, il y 44 ans aujourd’hui, naissait à Plovdiv la soprano bulgare, Sonya Yoncheva.

 

Sonya Yoncheva est l’une des sopranos les plus remarquées de sa génération. Timbre chaud, riche et expressif, sa voix soprano est à la fois lumineuse dans les aigus et dotée d’un grave bien présent, ce qui lui donne une grande profondeur émotionnelle et une palette de couleurs très large. Voix large étendue et polyvalente, elle peut chanter des passages délicats et lyriques ainsi que des lignes plus soutenues et dramatiques, ce qui lui permet d’aborder des répertoires variés (baroque, bel canto, Puccini, Verdi…).  Pour son expressivité intense, Yoncheva est reconnue pour engager pleinement son émotion dans chaque rôle, infusant chaque phrase d’un sens dramatique profond.  Par sa présence scénique forte , elle ne se contente pas de chanter, elle incarne littéralement ses personnages, allant parfois jusqu’à habiter leur psychologie de l’intérieur, ce qui donne des performances très vivantes et convaincante. Son legato est souvent décrit comme fluide et naturel, avec une excellente gestion du souffle même dans les longues phrases.  Elle excelle à varier subtilement les nuances (du pianissimo délicat aux phrases plus fortes) et à modeler ses lignes musicales avec finesse.  Elle chante avec une diction précise dans plusieurs langues (italien, français, allemand, anglais), ce qui renforce l’authenticité de ses interprétations. 

 

Elle est à l’aise aussi bien dans la musique baroque que dans les répertoires plus tardifs comme Verdi ou Puccini, ce qui n’est pas courant chez tous les sopranos. La presse parle souvent de son charisme vocal et scénique qui captive l’auditoire et suscite l’enthousiasme, que ce soit sur scène ou sur disque. 

 



Sonya Yoncheva and Freddie De Tommaso singing the act 2 duet "Tu, tu, amore? Tu?" from Puccini's MANON LESCAUT with Daniele Rustioni leading the Bavarian State Orchestra.

 

Recorded at the "Oper für alle" open air concert opening the 2022/23 season of the Bayerische Staatsoper on September 16, 2022.

 



Verdi - Don Carlos - Acte V

 

Jonas Kaufmann (Don Carlos)

Sonya Yoncheva (Elisabeth)

 

Paris, Opéra Bastille, Jeudi 19 octobre 2017

 



Sonya Yoncheva as Dido in Purcell's "Dido and Aeneas", singing Dido's Lament "Thy hand Belinda ... When I am laid in earth"

 

Opéra Royal of Versailles.

Stefan Plewniak conducts the Orchestra of the Opéra Royal.

 

Recorded in October 2024.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonya_Yoncheva

le mozart du matin • oboe quartet in f-major, kv.370

 


 



Wolfgang Amadeus Mozart: Oboe Quartet in F-Major, KV 370

I. Allegro (0:00) II. Adagio (6:30) III. Rondo. Allegro (10:00)

 

Alexei Ogrintchouk, Oboe

Baiba Skride, Violine

Veronika Hagen, Viola

Sol Gabetta, Cello

 

Filmed @ Solsberg Festival 2017

 


 

24 décembre 2025

première de l’opéra de guiseppe verdi « aida », il y a 154 ans aujourd’hui

 



 

Le 24 décembre 1871, il y a 154 ans aujourd’hui, était créé au Caire, l’opéra de Giuseppe Verdi « Aida »

 

Aida (1871) est l’un des opéras les plus célèbres de Giuseppe Verdi, et ses qualités sont à la fois musicales, dramatiques et spectaculaires. Il atteint dans Aida une maturité musicale exceptionnelle : l’orchestration est raffinée, les couleurs sonores très variées. Les airs célèbres (« Celeste Aida », « O patria mia ») expriment avec intensité les conflits intérieurs des personnages. L’équilibre entre intimisme et grandeur monumentale est remarquable.

 

Contrairement à un simple opéra “à grand spectacle”, Aida est avant tout un drame psychologique. Aida, Amneris et Radamès sont pris dans des dilemmes entre amour, devoir, loyauté et pouvoir. Amneris, en particulier, est un personnage d’une grande complexité émotionnelle. Les scènes de foule (notamment la marche triomphale) sont impressionnantes, sans être gratuites. Verdi utilise le faste (chœurs, ballets, trompettes “égyptiennes”) pour servir le drame, pas seulement l’effet visuel. Le contraste entre la solitude des héros et l’immensité du pouvoir politique et religieux renforce l’émotion. Le dernier duo, d’une sobriété poignante, est souvent considéré comme l’un des plus beaux finals de l’opéra.

 

L’Égypte antique est évoquée par des couleurs musicales et des modes particuliers, sans tomber dans le folklore. Cet exotisme donne une identité sonore forte à l’œuvre, tout en restant profondément verdienne. Aida combine la tradition du grand opéra (ampleur, chœurs, décors) avec l’intensité émotionnelle propre à Verdi. Elle annonce déjà les opéras tardifs comme Otello et Falstaff par sa continuité dramatique.

 



Giuseppe Verdi, Aida

 

Renata Tebaldi---Aida

Carlo Bergonzi---Radamès

Giulietta Simionato---Amneris)

Cornell MacNeil---Amonasro

Arnold Van Mill---Ramfis

Fernando Corena---Il Re di Egitto)

 

Wiener Philharmoniker

Herbert von Karajan--conductor

 

1959

 



Giuseppe Verdi, Aida

 

Aida - Herva Nelli

Radamès - Richard Tucker

Amneris - Eva Gustavson

Amonasro - Giuseppe Valdengo

Ramphis - Norman Scott

Il Re di Egitto - Dennis Harbour

Una Sacerdotessa - Teresa Stich-Randall

Un Messaggero - Virginio Assandri

 

Robert Shaw Chorale

NBC Symphony Orchestra

Arturo Toscanini, conductor

 

1949

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aida

le mozart du matin • concerto pour cor no. 1 in d major k.412 (mouvement 1 – allegro)


 

 



Mozart Horn Concerto  pour Cor No. 1 in D major K 412

Movement 1 – Allegro

 

Sarah Willis , cor

Havana Lyceum Orchestra

José Antonio Méndez Padrón, conductor

 

Live, San Felipe Neri, Havana, Cuba January 2021

 


 

 

23 décembre 2025

première du concerto pour violon et orchestre de ludwig van beethoven, il y a 219 ans aujourd’hui

 


 

Le 23 décembre 1806, il y a 219 ans aujourd’hui, était créé à Vienne, le Concerto pour violon et orchestre de Ludwig Van Beethoven.

 

La spécificité du Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 61 de Ludwig van Beethoven tient à plusieurs aspects majeurs qui en font une œuvre unique dans l’histoire du concerto. Contrairement aux concertos virtuoses de son époque, Beethoven conçoit ici le violon comme une voix lyrique et majestueuse, intégrée à un vaste discours symphonique. Le concerto est long, solennel, et privilégie la profondeur musicale à l’esbroufe technique. L’œuvre s’ouvre de façon surprenante par quatre coups de timbales, chose totalement inédite à l’époque. L’orchestre n’est pas un simple accompagnateur : il dialogue constamment avec le soliste, annonçant une conception symphonique du concerto. Le violon entre doucement, dans le registre grave, sans éclat spectaculaire. Beethoven évite la virtuosité ostentatoire : la difficulté est musicale, fondée sur la justesse, le phrasé et la maîtrise du son.

 

À sa création en 1806, le concerto fut mal accueilli, jugé trop long et trop complexe. Il ne sera reconnu comme un chef-d’œuvre que plusieurs décennies plus tard, notamment grâce à Joseph Joachim, qui en fera une pièce centrale du répertoire. Ce concerto ouvre la voie à ceux de Brahms, Mendelssohn ou Tchaïkovski, par son équilibre entre expression poétique et architecture monumentale.

 


Ludwig Van Beethoven, Concerto pour violon et orchestre

00:42 first movement (Allegro ma non troppo) 25:13 second movement (Larghetto) 34:24 third movement (Rondo: Allegro) 47:07 Encore: Bach Partita No.3 Gigue

 

Hilary Hahn, violon

Detroit Symphony Orchestra.

Leonard Slatkin, direction

 



Ludwig van Beethoven (1770 - 1827) Violin Concerto in D major, Op. 61

I. Allegro ma non troppo (Start 00:00) II. Larghetto (Start 25:54) III. Rondo: Allegro (Start 36:41)

 

Violin: Christian Ferras

Berliner Philharmoniker

Conductor: Herbert von Karajan

 

Recorded: 25 -26 January 1967, Berlin

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_violon_de_Beethoven