03 novembre 2025

première de la suite symphonique de rimski-korsakov « shéhérazade », il y a 137 ans aujourd’hui

 



 

Le 3 novembre 1888, il y a 137 ans aujourd’hui, était créée à Saint-Pétersbourg, la suite symphonique de Rimski-Korsakov « Shéhérazade ».

 

Shéhérazade (1888) de Nikolai Rimski-Korsakov est l’une des œuvres symphoniques les plus célèbres du répertoire russe. Rimski-Korsakov était un maître absolu de l’orchestration. Dans Shéhérazade, il déploie une palette de couleurs orchestrales d’une richesse exceptionnelle. Les cordes et les bois évoquent la sensualité et la narration orientale. Les cuivres et les percussions donnent éclat et puissance aux scènes épiques. Le violon solo, symbole de Shéhérazade elle-même, se distingue par son timbre raffiné et expressif.  L’œuvre est souvent citée dans les manuels d’orchestration comme modèle d’équilibre et de transparence sonore.

 

Elle s’inspire des Mille et Une Nuits et recrée un Orient rêvé, à travers des modes exotiques, des mélismes orientaux, des rythmes irréguliers et des harmonies colorées. Cette couleur « orientale » n’est pas réaliste mais imaginaire et poétique, nourrie par la fascination romantique pour l’Orient. Même si Shéhérazade est une suite symphonique (et non un poème symphonique pur), elle raconte une histoire : le sultan (thème grave et menaçant des cuivres), Shéhérazade (thème souple et lyrique du violon solo). À travers quatre mouvements, Rimski-Korsakov évoque des récits variés : La mer et le vaisseau de Sindbad, le récit du prince Kalender,le jeune prince et la jeune princesse, fête à Bagdad – Naufrage du navire sur un rocher de bronze – Conclusion. Chaque épisode illustre la capacité de Shéhérazade à captiver et à apaiser le sultan par la magie du récit.

 

L’œuvre alterne moments de lyrisme intime et passages héroïques ou dramatiques. Les solos délicats du violon ou du hautbois traduisent la tendresse et la ruse de Shéhérazade. Les tutti éclatants dépeignent les aventures et les tempêtes. Ce contraste constant donne une intensité dramatique sans paroles. Rimski-Korsakov relie les quatre mouvements grâce à des thèmes récurrents : le thème du sultan, toujours reconnaissable, revient transformé selon les situations, le thème de Shéhérazade (violon solo) traverse l’œuvre comme un fil narratif. Cela crée une cohérence et une impression d’histoire continue.

 



NIKOLAI RIMSKI-KÓRSAKOV (1844-1908) Scheherazade, op. 35

Introducción. El mar. El barco de Simbad (00:05) La historia del príncipe Kalender (12:03) El joven príncipe y la princesa (25:10) Fiesta en Bagdad. El mar. El barco de Simbad naufraga al chocar contra una roca en cuya cima se halla un herrero de bronce (37:18)

 

Orquesta Sinfónica de Galicia

Leif Segerstam, director

Slava Chestiglazov, concertino

 



NIKOLAI RIMSKI-KÓRSAKOV (1844-1908) Scheherazade, op. 35

 

The Saint Petersburg Philharmonic Orchestra

Yuri Temirkanov (conductor)

 

November 2013

 



Nikolay Rimsky-Korsakov `Scheherazade`, symphonic suite (1888), op. 35

 

Berliner Philharmoniker

Herbert von Karajan (conductor)

Violin solo - Michel Schwalbé.

 

Recorded: January 1967, Berlin.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Schéhérazade_(Rimski-Korsakov)

https://www.radioclassique.fr/histoire/oeuvres/sheherazade-de-nicolai-rimski-korsakov-quand-la-musique-evoque-les-mille-et-une-nuits/

02 novembre 2025

la soprano française, mireille delunsch, a 63 ans aujourd’hui

 



 

Le 2 novembre 1962, il y a 63 ans aujourd’hui, naissait a Mulhouse la soprano française, Mireille Delunsch.

 

Mireille Delunsch est une soprano française remarquable, et ses qualités artistiques sont souvent citées comme exemplaires, notamment dans le répertoire français et baroque. Sa diction est l’une de ses signatures : chaque mot est parfaitement intelligible, sans jamais sacrifier la ligne de chant. Elle articule avec naturel et élégance, ce qui rend ses interprétations du répertoire français (Rameau, Debussy, Poulenc, Berlioz) d’une clarté rare. es chefs d’orchestre et critiques soulignent souvent qu’elle « fait comprendre le texte avant même de l’entendre ».

 

Elle possède une intelligence musicale fine : elle sculpte chaque phrase avec un sens du style irréprochable. Elle adapte sa voix avec souplesse et goût à des répertoires très différents — du baroque (Rameau, Lully, Haendel) à l’opéra romantique (Massenet, Debussy, Berlioz) ou contemporain. Son travail avec Marc Minkowski a révélé une interprète expressive, subtile et toujours juste dans le ton dramatique. Sa voix est lumineuse, souple, claire, mais capable d’intensité dramatique. Elle privilégie toujours l’émotion intérieure à l’effet vocal. Les nuances dynamiques et les couleurs qu’elle déploie sont d’une grande finesse: pianissimi suspendus, phrasés aériens, attaques délicates.

Elle est une actrice de la voix : ses personnages (Mélisande, Didon, Armide, etc.) sont incarnés avec une grande sensibilité psychologique. Elle évite le pathos ou l’excès ; tout passe par la vérité du texte et la musicalité. Dans le baroque français, elle allie noblesse, tendresse et tragédie, avec un style très pur. Elle a su briller aussi bien dans le baroque français : Rameau, Lully, Campra, le romantisme français : Berlioz, Gounod, Massenet et le XXe siècle : Debussy, Poulenc, Britten Elle a aussi chanté Mozart, Strauss et quelques œuvres contemporaines, toujours avec un sens profond du texte et de la ligne.

 



Recital from London's Wigmore Hall with soprano Mireille Delunsch and pianist Maciej Pikulski. From June 30, 2008.

 

Charles Gounod: from "6 mélodies" Venise (1849) 0:15 Ô ma belle rebelle! (1850) 4:35

Felix Mendelssohn: from "Sechs Lieder", op. 47 Minnelied, op. 47, no. 1 7:28 Der Blumenstrauß, op. 47, no. 5 9:03 Volkslied, op. 47, no. 4 10:53

Gabriel Fauré: "La chanson d'Ève", op. 95 Paradis 14:19 Prima verba 21:05 Roses ardentes 23:19 Comme Dieu rayonne 24:54 L'aube blanche 27:07 Eau vivante 28:40 Veilles-tu, ma senteur de soleil 30:10 Dans un parfum de roses blanches 31:53 Crépuscule 33:39 Ô mort, poussière d'étoiles 36:33

Claude Debussy: "Proses Lyriques", L. 90/(84) De rêve 38:53 De grève 44:25 De fleurs 47:29 De soir 52:28

Sergei Rachmaninov: Two songs Vesennije vody, op. 14, no. 11 56:20 Zdes' korosho, op. 21, no. 7 58:19

 



Gala anniversaire des Musiciens du Louvre et Marc Minkowski autour de Rameau.

 

L'air de La Folie dans l'opéra bouffe Platée exécuté par la soprano Mireille Delunsch.

 



Iphigénie en Tauride - Ô malheureuse Iphigénie !

 

Iphigénie: Mireille Delunsch

Direttore: Marc Minkowski

 

Regia: Pierre Audi

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mireille_Delunsch

01 novembre 2025

le baryton français, ernest blanc, aurait 102 ans aujourd’hui



 

Le 1e novembre 1923, il y a 102 ans aujourd’hui, naissait à Sanary-sur-Mer, le baryton français Ernest Blanc.

 

Ernest Blanc était l’un des plus grands barytons français du XX siècle. Sa voix était ample, chaude, homogène sur toute la tessiture, avec une projection naturelle et une belle résonance. Son timbre était clair, élégant, au grain raffiné, mais sans froideur — un parfait compromis entre la lumière du style français et la rondeur italienne. Sa prononciation du français était d’une clarté exceptionnelle, ce qui faisait de lui un modèle dans le répertoire lyrique français (Gounod, Bizet, Massenet). Il possédait une technique solide lui permettant de chanter avec legato, souplesse et puissance sans forcer. Il était élégant, charismatique, doté d’une vraie autorité naturelle, il imposait sa présence sur scène. Il  savait habiter ses rôles avec une intensité juste, sans excès — une qualité rare, surtout dans des personnages complexes comme Don Giovanni ou Escamillo. Il excellait aussi bien dans l’opéra français (où il est une référence) que dans Mozart, Verdi ou Wagner, avec toujours ce souci du style. Il fut un Don Giovanni magistral, un Escamillo de référence (Carmen), un Germont élégant (La Traviata), un Rigoletto nuancé, et un interprète marquant du répertoire français : Hérodiade, Faust, Hamlet, Thaïs, etc… Ernest Blanc réunissait la noblesse du timbre, la perfection de la diction, l’intelligence du style et la puissance dramatique — un modèle de baryton “à la française” dans toute sa splendeur.

 



Charles Gounod, Faust

 

Ernest Blanc, Valentin

André Cluytens, direction

 



Duo de l'opéra Guillaume Tell avec Nicolai Gedda et d'Ernest Blanc.

 

Orchestre de l'Opéra de Paris

Alain Lombard, direction

 

1967

 



Giuseppe Verdi Un Ballo in Maschera Alzati! ... Eri tu che macchiavi quell'anima

 

Renato (Anckarström) - Ernest Blanc

Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire

Georges Prêtre, conductor

 

EMI, 1961

 

 

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Blanc

 

 

31 octobre 2025

première de « la vie parisienne », opéra bouffe de jacques offenbach, il y a 159 ans aujourd’hui

 



 

Le 31 octobre 1866, il y a 159 ans aujourd’hui, était créé à Paris, l’opéra bouffe de Jacques Offenbach  « La Vie parisienne ».

 

La Vie parisienne de Jacques Offenbach (créée en 1866 au Théâtre du Palais-Royal à Paris) est célèbre pour plusieurs raisons, à la fois musicales, théâtrales et culturelles. Voici les principales : Offenbach est le maître de l’opéra-bouffe, et La Vie parisienne en est l’un des meilleurs exemples. Sa musique est vive, entraînante, pleine de verve, riche en airs célèbres (comme le Couplet des bottes de sept lieues ou le Chœur des voyageurs), et surtout, elle illustre à merveille l’esprit léger et moqueur du Paris du Second Empire. L’œuvre caricature la bourgeoisie et les provinciaux fascinés par Paris : Les personnages veulent « goûter à la vie parisienne » avec ses plaisirs, ses soirées, ses excès. Offenbach et ses librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy se moquent gentiment de la frivolité, du snobisme et du culte du luxe qui régnaient alors.

 

C’est aussi un témoignage du mythe de Paris capitale du plaisir et de la mode, né à cette époque. La pièce a contribué à forger l’image d’un Paris brillant, festif, cosmopolite, où tout semble possible — entre bals, cafés-concerts et intrigues amoureuses.

 

Depuis sa création, La Vie parisienne a connu des centaines de reprises dans le monde entier, a influencé de nombreux compositeurs d’opérette (Lecocq, Strauss fils, Sullivan…), et reste un classique du répertoire comique français. La Vie parisienne résume à elle seule l’esprit d’Offenbach, un mélange irrésistible de satire sociale, de rythme endiablé, d’humour et d’élégance musicale — une célébration joyeuse de Paris et de ses travers.

 

 



Jacques Offenbach: "La vie parisienne"

 

Hélène Delavault (Metella)

Claire Wauthion (La Baronne de Gondremarck)

Isabelle Mazin (Gabrielle)

Jean-Yves Chatelais (Le Baron de Gondremarck) J

ean-Francois Sivadier (Raoul de Gardefeu)

Jacques Verzier (Bobinet)

 

Orchestra e Coro dell'Opéra de Lyon

Direttore - Jean-Yves Ossonce

 

Regia - Alain Francon

 

1991

 



 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_parisienne