Le 8 août 1905, il y a 120 ans aujourd’hui, naissait à Paris le compositeur français, André Jolivet.
https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Jolivet
André Jolivet, Concerto per violino e orchestra (1972)
Isabelle Faust, violino
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin diretta da Marko Letonja –
André Jolivet, La Vérité de Jeanne
Jane Rhodes, Irma Kolassi, Denise Scharley, Jean Girardeau, Bernard Domigny, and André Vessières, bass, and narrated by Paul Derenne; with the Chœur de Radio France and Orchestre National de France, conductor Manuel Rosenthal.
June 26, 1957.
Né à Paris en 1905, André Jolivet s’intéresse très tôt à la musique et commence à composer en autodidacte. Il suit les cours de Paul Le Flem, puis devient l’unique élève privé d’Edgar Varèse, compositeur avant-gardiste franco-américain, qui l’influence profondément par son goût pour le timbre, le rythme et les recherches acoustiques. En 1936, il cofonde le groupe Jeune France avec Olivier Messiaen, Yves Baudrier et Daniel-Lesur, prônant un retour à une musique plus humaine et spirituelle, en réaction à l’académisme et au néoclassicisme dominant. Il devient ensuite une figure importante de la vie musicale française, notamment comme directeur de la musique à la Comédie-Française, puis au ministère de la Culture. Il est obsédé par la fonction spirituelle et magique de la musique, qu’il considère comme un art primordial, presque chamanique. Il s’éloigne des systèmes tonals traditionnels, mais ne suit pas strictement le sérialisme ; il développe un langage personnel, très expressif et coloré. Il accorde une grande importance au timbre et au rythme, souvent influencé par les musiques traditionnelles non occidentales (Afrique, Asie, Océanie). Il cherche une musique incarnée, rituelle, voire mystique, contrastant avec l’abstraction de certains courants contemporains.
André Jolivet a écrit dans tous les genres (orchestre, musique de chambre, opéra, musique vocale…), avec une prédilection pour les instruments à vent. “Mana” (1935) : cycle pour piano inspiré de figurines magiques, proche de l’esprit de Varèse. “Concerto pour ondes Martenot” (1947) : témoigne de son goût pour les instruments nouveaux et les sonorités étranges. Concertos pour flûte, basson, trompette, percussions : très joués, notamment par des solistes comme Jean-Pierre Rampal ou Maurice André. “Cosmogonie”, “Cinq danses rituelles”, “Chant de Linos” : œuvres souvent empreintes de symbolisme et de spiritualité. Il occupe une place singulière entre modernité et archaïsme, entre innovation formelle et inspiration archaïque ou mystique. Il est parfois éclipsé par des figures comme Messiaen, mais son œuvre est redécouverte et appréciée pour sa richesse expressive et sa singularité sonore. Sa musique est régulièrement programmée, notamment ses concertos et ses pièces pour vents, très appréciées des interprètes.