Le 26 juillet 1882, il y a 143 ans aujourd’hui, était créé au Festival de Bayreuth, « Parsifal » , opéra de Richard Wagner.
Richard Wagner, Parsifal
Bernd Weikl, Amfortas
Matti Salminen, Titurel
Hans Sotin, Gurnemanz
Siefried Jerusalem, Parsifal
Leif Roar, Klingsor
Eva Randova Kundry
Chor und Orchester der Bayreuter Festspiele
Horst Stein, conductor
Bayreuth 1991
Parsifal est un sommet de l’opéra wagnérien, non seulement sur le plan musical, mais aussi en tant qu’expérience spirituelle et esthétique. Il cristallise les obsessions de Wagner : la quête du salut, la fusion de l’art et du sacré, et l’ambition d’un art total qui transcende les formes traditionnelles.
Parsifal est le dernier opéra de Wagner, et beaucoup le considèrent comme son testament artistique. Il y pousse à l’extrême son usage du leitmotiv, ces motifs musicaux qui représentent des personnages, des idées ou des sentiments. La partition est d’une richesse harmonique et orchestrale remarquable, avec une atmosphère contemplative et une lenteur dramatique volontaire. L’œuvre anticipe les innovations harmoniques du XXe siècle (Debussy, Mahler, Schönberg).
Wagner y développe une mystique du salut, de la compassion et de la rédemption, fortement influencée par le christianisme, le bouddhisme et Schopenhauer. Le thème central est la rédemption par la compassion (Mitleid), idée schopenhauerienne par excellence. L’histoire, centrée sur le Graal, est une méditation sur la pureté, la souffrance, la tentation et la rédemption.
Wagner a qualifié Parsifal de « festival scénique sacré » (Bühnenweihfestspiel), ce qui traduit son ambition quasi religieuse.
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