25 novembre 2025

première de la symphonie n°4 de gustav mahler, il y a 124 ans aujourd’hui

 



 

Le 25 novembre 1901, il y a 124 ans aujourd’hui, était créée à Munich, la Symphonie n°4 de Gustav Mahler.

 

La Symphonie n°4 de Gustav Mahler (créée en 1901) est souvent considérée comme l’une de ses œuvres les plus accessibles, mais elle comporte plusieurs originalités marquantes qui la distinguent au sein de son cycle symphonique. Contrairement aux symphonies précédentes (immenses, parfois grandiloquentes), Mahler utilise ici un orchestre plus réduit, presque “classique”. Cela donne une transparence inhabituelle pour lui, rappelant parfois Haydn ou Mozart — mais toujours avec son langage personnel. La Quatrième est souvent décrite comme la plus sereine ou innocente des symphonies mahlériennes. Elle explore un monde naïf, pastoral, parfois humoristique, loin des tensions métaphysiques de la Deuxième ou la violence de la Troisième. Le dernier mouvement est une chanson pour soprano, Das himmlische Leben (“La vie céleste”), décrivant le paradis vu par les yeux d’un enfant. Mahler l’avait composée avant la symphonie, et toute l’œuvre est conçue comme une préparation progressive vers cette vision d’innocence.

 

C’est l’une des seules symphonies construites autour d’un mouvement vocal final déjà existant. La symphonie suit une progression originale : mouvement 1, un monde lumineux, mais plein d’ironie, comme un conte ; mouvement 2, un scherzo macabre, mené par un violon désaccordé volontairement (accordé un ton plus haut) — effet d’irréalité, de danse de la mort ; mouvement 3, un adagio d’une grande sérénité, souvent vu comme un avant-goût du paradis ; mouvement 4, l’enfant chante sa vision du ciel. C’est une narration spirituelle subtile, de l’humain vers le divin. Dans le deuxième mouvement, Mahler demande un violon solo accordé un ton plus haut, créant un timbre grinçant mais léger — censé représenter Freund Hein, une figure folklorique proche du joueur de violon de la mort. C’est un procédé orchestral singulier et très rare dans les symphonies de son époque. Mahler adopte ici un ton plus classique, transparent, presque néoclassique avant l’heure, tout en conservant sa richesse harmonique et ses couleurs orchestrales. La nostalgie d’un monde ancien (souvenirs d’enfance, folklore, simplicité) donne à l’œuvre son charme particulier.

 



Gustav Mahler, Symphony No 4

1 Bedächtig, nicht eilen 2 In gemächlicher Bewegung, ohne Hast 3 Ruhevoll, poco adagio 4 Sehr behaglich

 

Magdalena Kožená, mezzo-soprano

Lucerne Festival Orchestra

Claudio Abbado, conductor

 

Live recording. Lucerne, August 2009

 



Gustav Mahler Symphony No 4 in G major

 

Anne Schwanewilms, soprano

Radio Philharmonic Orchestra

Bernard Haitink, conductor

 

Amsterdam, September 201

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_4_de_Mahler

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