5/15/2024

anatomie d’une saison • opéra de lyon, 2024-2025

 



 

Une seule question : pourquoi avoir concocté une saison qui semble bien participer à la chute annoncée de l’opéra dans le monde ? Seulement 9 titres. Le sublime Wozzeck de Berg et la subtile alchimie mozartienne de Cosi fan tutte. Une Butterfly avec l’insupportable enjôleuse mielleuse Jaho. Une Force du destin où Verdi s’est embourbé dans un livret incompréhensible et inutile. À Barcelone, j’ai abandonné à la fin de l’acte premier. Et puis les restes. Des contemporains, non négligeables certes, indispensables dans une maison sérieuse, mais qui ne peuvent satisfaire l’unanimité des enthousiasmes. Pas un Gounod, Pas un Massenet. Pas un Pélléas. Pas un Wagner. Pas un (Richard) Strauss. Pas un Monteverdi. Pas un Lully. Pas un… Pas une once d’imagination. Comme je le fais depuis 7 ou 8 ans, je vais donc retourner au Deutsche Oper Berlin. J’ai repéré Macbeth et Tristan, deux soirs à la suite. J’y serais dans trois semaines pour Strauss - Intermezzo, Puccini - Butterfly et Tosca. L’an dernier j’y ai vu l’intégrale du Ring, une semaine dans les sommets des fantasmes wagnériens. Une semaine inoubliable.     

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