Le 10 octobre 1813, il y a 212 ans aujourd’hui, naissait à Roncole le compositeur italien, Giuseppe Verdi
Giuseppe Verdi, l’un des plus grands compositeurs d’opéra du XIXᵉ siècle, possédait un instinct théâtral inégalé. Ses opéras ne sont pas de simples suites d’airs : chaque scène sert la tension dramatique. Il savait fusionner la musique et le drame pour renforcer l’émotion. Les personnages sont toujours vivants, passionnés, humains — souvent pris entre des conflits politiques et intérieurs comme Rigoletto, La Traviata, Otello. Verdi avait un don mélodique extraordinaire : ses airs sont immédiatement mémorables, porteurs d’émotions universelles. Il écrivait pour le peuple autant que pour les connaisseurs, ce qui explique son immense succès. Il a su mêler la simplicité du chant populaire à la sophistication musicale, comme Va, pensiero (Nabucco), La donna è mobile (Rigoletto). Contrairement aux héros idéalisés du bel canto, Verdi crée des êtres complexes, vulnérables, contradictoires. Il montre une grande empathie pour les femmes et les opprimés. Ses opéras abordent la jalousie, la passion, la rédemption, la liberté — thèmes universels, comme Violetta (La Traviata), Otello, Desdemona, Don Carlo. Verdi n’est pas resté figé dans un style. Dans ses premières œuvres (Nabucco, Ernani), il hérite du bel canto italien (Donizetti, Bellini). Plus tard, il développe une écriture orchestrale et vocale plus dramatique et intégrée (Macbeth, Don Carlo). À la fin de sa vie, il atteint une modernité expressive dans Otello et Falstaff, proches de l’opéra wagnérien par la continuité musicale.
Verdi fut un symbole du Risorgimento, le mouvement d’unification italienne. Son nom même devint un cri politique : “Viva VERDI” signifiait “Vittorio Emanuele Re D’Italia”. Son art incarne la voix du peuple italien aspirant à la liberté et à l’unité. Il simplifie et dynamise la forme traditionnelle de l’opéra italien. Il relie les récitatifs, airs et chœurs pour créer un flux dramatique continu. Son orchestration gagne en richesse, au service de l’expression dramatique (pas pour l’effet pur). Le génie de Verdi réside dans sa capacité à faire du théâtre avec la musique, à toucher le cœur du public tout en renouvelant l’opéra italien. Il unit le populaire et le sublime, l’émotion et la rigueur dramatique, l’art et l’histoire.
Giuseppe Verdi, Simon Boccanegra
Simon Boccanegra - Tito Gobbi
Amelia Grimaldi - Leyla Gencer
Jacopo Fiesco - Giorgio Tozzi
Gabriele Adorno - Giuseppe Zampieri
Paolo Albiani - Rolando Panerai
Pietro - Vito Susca
Un capitano dei balestrieri - Glade Peterson
Chorus - Wiener Staatsoper
Orchestra - Wiener Philharmoniker
Conductor - Gianandrea Gavazzeni
Giuseppe Verdi, Messa da Requiem
Anja Harteros, Soprano
Elina Garanca, Mezzo-Soprano
Jonas Kaufman, Tenor
René Pape, Bass
Coro del Teatro alla Scala
Orchestra del Teatro alla Scala
Daniel Barenboim, conductor
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