24 novembre 2025

la soprano allemande, lili lehmann, aurait 177 ans aujourd’hui

 



 

Le 24 novembre 1848, il y a 177 ans aujourd’hui, naissait à Wurtzburg, la soprano allemande, Lili Lehmann.

 

Lilli Lehmann (1848–1929), grande soprano allemande, est considérée comme l’une des figures majeures de l’histoire du chant en raison de sa maîtrise parfaite du souffle et du legato, de son émission régulière et homogène sur toute la tessiture, de sa capacité rare à chanter aussi bien le répertoire colorature que les rôles dramatiques — un cas presque unique. Elle chantait un nombre impressionnant de rôles (plus de 170), allant de Mozart à Wagner. Elle était notamment célèbre pour son interprétation d’Isolde, de Brünnhilde et de Donna Anna. Elle possédait une lecture musicale remarquable, une forte sensibilité stylistique : elle savait adapter sa voix et son interprétation au style de chaque compositeur, une instinctive compréhension dramatique des personnages. Son charisme naturel se doublait d’un jeu expressif sans excès, mais d’une intensité dramatique notable, particulièrement dans Wagner.

 

Elle fut une enseignante influente et respectée. Son ouvrage « Meine Gesangskunst » (L’art du chant) reste une référence dans la pédagogie vocale. Elle insistait sur la compréhension anatomique du mécanisme vocal, ce qui était novateur à son époque. Co-fondatrice du Festival de Salzbourg, elle fut une figure influente de la vie musicale européenne jusqu’à un âge avancé.

 


Lilli Lehmann sings Isolde "Mild und leise wie er lächelt" – Liebestod

 

Recorded 2 July 1907, Berlin

 



Lilli Lehmann sings "Sempre libera" from "La traviata" on Columbia-Fonotipia 50354

 

recorded in 1907.

 



Lili Lehmann sings Sieglinde « Du bist der Lenz »

 

Recorded 2 July 1907, Berlin

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lilli_Lehmann

20 novembre 2025

première de la symphonie n°1 de gustav mahler, il y a 136 ans aujourd'hui



 

Le 20 novembre 1889, il y a 136 ans aujourd’hui, était créée à Budapest, la Symphonie n°1 « Titan », de Gustav Mahler.

 

La Symphonie n°1 en ré majeur de Gustav Mahler occupe une place charnière dans l’histoire de la symphonie. Composée entre 1884 et 1888, cette symphonie appartient encore au monde post-wagnérien et brahmsien, mais elle ouvre déjà la voie au langage symphonique du XX siècle. Mahler y introduit une vision narrative, expressive et subjective qui dépasse largement la forme héritée de Beethoven ou Brahms. Elle annonce ses œuvres ultérieures, beaucoup plus monumentales. Il fait entrer dans la symphonie des marches parodiques, dont la célèbre marche funèbre du troisième mouvement, inspirée de “Frère Jacques” en mode mineur ; des épisodes populaires, klezmer, ou grotesques, rarement présents dans la symphonie auparavant ; une palette orchestrale élargie, jouant sur des effets de timbre innovants. Cette fusion du sublime et du trivial était révolutionnaire et a profondément influencé les symphonistes de la génération suivante (Schoenberg, Berg, Webern, mais aussi Sibelius et Shostakovich). Mahler déclarait qu’une symphonie devait « embrasser le monde ». Dans la Première, on voit déjà des contrastes extrêmes (du murmure pastoral aux explosions tragiques) ; un sens de l’architecture cyclique (rappels thématiques, unité organique) ; une dramaturgie quasi opératique. La symphonie devient ainsi non seulement une forme musicale, mais une expérience existentielle, un récit. Initialement sous-titrée Titan (puis retiré), elle marque pour Mahler la première tentative d’exprimer son univers personnel. Ce lien autobiographique, émotionnel, parfois métaphysique avec l’œuvre symphonique deviendra l’une de ses signatures et influencera des compositeurs comme Richard Strauss ou plus tard Alban Berg.

 

La symphonie fut mal accueillie à sa création (jugée bizarre, chaotique, trop bigarrée), mais elle est ensuite devenue l’une des plus jouées du répertoire. Dans l’histoire de la symphonie, on la considère comme une porte d’entrée vers la grande période symphonique fin-de-siècle, le point de départ du cycle monumental des neuf symphonies de Mahler, un modèle d’expansion expressive qui altère profondément la tradition classique. Elle est un jalon historique parce qu’elle transforme le concept même de symphonie, la rendant plus narrative, plus psychologique, plus colorée — une œuvre-monde. Elle marque le début d’une nouvelle ère où la symphonie cesse d’être surtout forme et devient surtout vision.

 



Gustav Mahler - Symphony No. 1 in D major "Titan"

00:27 I. Langsam. Schleppend. Wie ein Naturlaut. Im Anfang sehr gemächlich 16:04 II. Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell - Trio. Recht gemächlich 24:59 III. Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen 35:15 IV. Stürmisch bewegt

 

Vienna Philharmonic Orchestra

Conductor, Leonard Bernstein

 

Recording: Vienna, Konzerthaus, October 1974

 



Gustav Mahler (1860-1911): Sinfonía nº 1, en re mayor

(0:06) I. Langsam, schleppend (16:55) II. Scherzo. Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell (25:32) III. Trauermarsch: Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen (37:00) IV. Stürmisch bewegt

 

Orquesta Sinfónica de Galicia

Lorin Maazel, director

 

Grabación realizada el 17 de mayo de 2012 en el Palacio de la Ópera de A Coruña - Festival Mozart Coruña 2012.

 



Symphony No. 1 in D Major, "Titan" - Gustav Mahler

00:00 Opening applause 00:25 I. Langsam. Schleppend. Wie ein Naturlaut 16:23 lI. Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell 23:34 III. Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen 33:55 IV. Stürmisch bewegt 53:51 Standing ovation

 

Berliner Philharmoniker

Conductor: Claudio Abbado

 

Recorded at the Berlin Philharmonie, 16 December 1989 (Live)

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_1_de_Mahler

 

19 novembre 2025

le compositeur autrichien, franz schubert, nous a quittés il y a 197 ans aujourd’hui

 



 

Le 19 novembre 1828, il y a 197 ans aujourd’hui, décédait à Vienne, le compositeur autrichien, Franz Schubert, à l'âge de 31 ans.

 

Franz Schubert avait un don rare pour créer des mélodies naturelles, expressives et mémorables. Beaucoup de ses thèmes semblent couler sans effort — c’est l’une de ses signatures. Sa musique explore souvent l’intimité, la nostalgie, la mélancolie et la douceur. Il savait traduire des émotions complexes avec une sincérité unique, notamment dans ses lieder. Il a composé plus de 600 lieder, 9 symphonies (dont certaines inachevées mais majeures), de la musique de chambre, des œuvres pour piano, des messes… tout cela en seulement 31 ans de vie. Dans ses lieder, il comprenait profondément le texte poétique et savait le magnifier. Son sens dramatique et narratif est particulièrement puissant. Schubert utilisait l’harmonie pour créer des atmosphères et des couleurs très particulières. Son usage de modulations subtiles, parfois audacieuses, influencera Beethoven tardif, Brahms, Mahler et bien d’autres. Il savait faire évoluer les formes classiques (comme la sonate ou le quatuor) en y introduisant une dimension plus poétique et lyrique. Sur le plan personnel, Schubert était décrit comme modeste, réservé, mais fidèle en amitié. Il appartenait à un cercle d’amis (les “Schubertiades”) qui jouaient un rôle essentiel dans sa vie sociale.

 



Franz Schubert, Der Tod und das Mädchen, D. 531

 

Jessye Norman, soprano

Phillip Moll, piano

 

1985

 



Franz Schubert : Quartet n°14 in d minor D810 "Der Tod und das Mädchen"

00:00 Allegro 12:07 Andante con moto 26:05 Scherzo – Allegro molto - Trio 31:02 Presto

 

Q U A T U O R  A K O S

Alexis Gomez, violin

Aya Murakami, violin T

héo Delianne, viola

Cyrielle Golin, cello

 

Live on August 28, 2019 / Musique à Flaine

 



Schubert: Pianotrio in Bes-groot, D 898

 

Janine Jansen [viool]

Torleif Thedéen [cello]

Itamar Golan [piano]

 

Recorded during Janine Jansen's International Chamber Music Festival Utrecht 2011.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Schubert

https://www.musicologie.org/Biographies/schubert.html

18 novembre 2025

le chef d’orchestre hongrois, eugène ormandy, aurait 126 ans aujourd’hui

 



 

Le 18 novembre 1899, il y a 126 ans aujourd’hui, naissait à Budapest, le chef d’orchestre hongrois, Eugène Ormandy.

 

Eugène Ormandy (1899–1985), chef légendaire de l’Orchestre de Philadelphie - un son orchestral unique : le « Philadelphia Sound » -, a marqué l’histoire de la direction d’orchestre : Sous sa direction, le Philadelphia Orchestra est devenu célèbre pour son timbre chaleureux, somptueux, très homogène, notamment dans les cordes. Il recherchait une sonorité veloutée, riche en legato, avec une grande précision dans les attaques et l’équilibre des pupitres. Il n’était pas un chef flamboyant, mais sa technique était extrêmement précise, économe en gestes, conçue pour faciliter la vie des musiciens. Sa battue sûre contribuait à une interprétation fluide et sans heurt. Il avait un sens exceptionnel du répertoire romantique et post-romantique. Il excellait dans Tchaïkovski, Rachmaninov, Richard Strauss Sibelius, Prokofiev. On louait sa capacité à mettre en valeur la couleur orchestrale et les grandes lignes musicales de ce répertoire. Il était un accompagnateur remarquable, réputé pour sa souplesse lorsqu’il accompagnait des solistes, que ce soit dans des concertos ou des enregistrements. Sa capacité à s’ajuster au phrasé et au tempo des solistes était très appréciée.

 

Avec plus de 1000 enregistrements, il laisse l’un des catalogues les plus vastes de l’histoire. On y trouve des versions devenues des références, souvent caractérisées par une propreté d’ensemble, une beauté sonore constante, un mélange de tradition et de modernité.

 

Il était un leadership stable et bienveillant. Il a dirigé le Philadelphia Orchestra pendant 44 ans — un record — grâce à un style de leadership fondé sur le respect mutuel, la constance, une absence d’autoritarisme excessif. Il était apprécié pour son professionnalisme calme et son sens du collectif.

 



Eugène Ormandy conducting the Philadelphia Orchestra performing Mussorgsky's Pictures at an Exhibition

 



Tchaikovsky:Symphony No.6 in B minor Op.74

 

Philadelphia Orchestra

Eugene Ormandy, conductor

 

rec.1936-1937

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eugene_Ormandy

17 novembre 2025

première de la symphonie n°5 de piotr ilitch tchaïkovski, il y a 137 ans aujourd’hui

 



 

Le 17 novembre 1888, il y a 137 ans aujourd’hui, était créé à Saint-Pétersbourg, la Symphonie n°5 de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

 

La Symphonie n°5 en mi mineur, op. 64 de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1888) est aujourd’hui l’une de ses œuvres les plus jouées. Toute la symphonie est unifiée par un motif sombre, souvent appelé “leitmotiv du destin”. Ses spécificités sont sa cohérence structurelle (le même motif réapparaît dans les 4 mouvements), sa transformation expressive (Tchaïkovski passe de la résignation à la lutte, puis au triomphe final en mode majeur), sa narrativité très forte (Tchaïkovski crée une dramaturgie quasi opératique).

 

La 5e symphonie ose l’hyperexpressivité romantique : mélodies vastes et lyriques, typiques du compositeur ; contrastes émotionnels saisissants, élégie, passion, tension, héroïsme ; musique qui “raconte” une lutte intérieure, souvent interprétée comme autobiographique. Les qualités orchestrales sont puissantes : écriture brillante pour les cuivres (notamment le cor dans le 2e mouvement) ; cordes chaudes et amples, portées par de longues phrases mélodiques ; usage très coloré des bois, donnant relief et variété ; final très grandiose, presque théâtral, qui exploite la puissance de l’orchestre.

 

Tchaïkovski respecte la forme symphonique traditionnelle (forme sonate, scherzo, final), mais il y injecte un lyrisme très personnel, presque musicalement “vocal” ; il privilégie la continuité émotionnelle plutôt que la rigueur formelle allemande ; il développe une architecture cyclique, plus rare dans ses œuvres symphoniques précédentes. Le deuxième mouvement est parmi les plus beaux du répertoire. Le célèbre solo de cor introduit un mouvement noble, ample, profondément lyrique, traversé d’épisodes dramatiques d’une grande tension. Beaucoup de chefs considèrent cet Adagio comme un sommet du romantisme orchestral. La symphonie parcourt un arc psychologique : fatalisme sombre (1er mouvement), esprit de consolation et d’amour (2e), élégance et mystère (valse du 3e mouvement), affirmation triomphale (final). Cette trajectoire narrative contribue à la popularité durable de l’œuvre.

 



Piotr Tchaikovsky - Symphony No. 5 in E Minor Op. 64

00:00 I Andante: Allegro con anima 15:04 II Andante cantabile, con alcuna licenza 27:31 III Valse: Allegro moderato 33:24 IV Finale: Andante maestoso - Allegro vivace

 

West-Eastern Divan Orchestra

Daniel Barenboim conductor

 



Piotr Tchaikovsky - Symphony No. 5 in E Minor Op. 64

0:00 Mvt I 15:05 Mvt II 28:31 Mvt III 34:54 Mvt IV

 

Orchestre Philharmonique de Berlin

Herbert von Karajan, conductor

 

1973

 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_5_de_Tchaïkovski

14 novembre 2025

la contralto américiane, jean madeira, aurait 107 ans aujourd’hui

 



 

Le 14 novembre 1918, il y a 107 ans aujourd’hui, naissait à Centralia (Illinois), la contralto américaine, Jean Madeira.

 

Jean Madeira (1918–1972) était une contralto américaine renommée, surtout active dans les années 1940–1960.  Elle possédait un timbre très riche, profond et dramatique, typique du vrai contralto — une tessiture rare. Sa projection était remarquable, même dans les grands espaces comme le Metropolitan Opera. Elle était admirée pour sa capacité à donner une couleur émotionnelle forte à chaque phrase. Sa voix avait une dimension presque tellurique, permettant une incarnation très crédible des rôles sombres, prophétiques ou maternels.

 

Jean Madeira était connue pour son charisme naturel sur scène : posture imposante, autorité dramatique. Elle excellait dans des rôles où la puissance psychologique était essentielle (ex. Ulrica, Erda). Son style vocal était maîtrisé par très bonne technique de souffle, des lignes vocales longues, homogénéité sur toute la tessiture, une capacité à maintenir un legato noble et une diction claire.

 

Elle est particulièrement associée à Wagner, notamment aux rôles d’Erda dans L’Or du Rhin et Siegfried. Son timbre grave et mystérieux correspondait parfaitement à ces figures mythologiques. Son répertoire allant de Wagner à Verdi, de Mahler à des rôles plus contemporains. Elle chantait aussi bien l’opéra que l’oratorio et le lied.

 



Carmen by Georges Bizet

 

Carmen - Jean Madeira

Don José - Nicola Filacuridi

Micaëla - Janette Vivalda

Escamillo - Michel Roux

Frasquita - Vivette Barthelemy

Mercédès - Irène Sicot

Le Dancaïre - Jean-Christophe Benoit

Le Remendado - Michel Hamel

Moralès - Daniel Marty

Zuninga - Robert Geay

 

Chœurs du Conservatoire de Paris

Orchestre de l'Association des Concerts Pasdeloup

Pierre Dervaux, conductor

 

1956(STU)

 



Jean Madeira (Erda) sings "Weiche, Wotan, weiche" from Das Rheingold by Richard Wagner

 

George London (Wotan)

Wiener Philharmoniker

George Solti, conductor

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Madeira

https://www.discogs.com/fr/artist/865054-Jean-Madeira?srsltid=AfmBOord0cgHa0iiLdFbvpLkBtjKeEAVTBdh8WaDMH871CMbOFH3KjGI