05 novembre 2025

première de la symphonie n°2 de robert schumann, il y a 174 ans aujourd’hui

 



 

Le 5 novembre 1846, il y a 179 ans aujourd’hui, était créée à Leipzig, la Symphonie n°2 de Robert Schumann.

 

La Symphonie n°2 en ut majeur, op. 61 de Robert Schumann (composée en 1845–1846) est une œuvre particulièrement riche et révélatrice de la personnalité du compositeur. Il compose cette symphonie après avoir étudié intensément le contrepoint (notamment Bach). On y trouve une densité polyphonique inhabituelle pour l’époque romantique : les thèmes s’entrelacent dans une texture serrée, sans jamais perdre en clarté. L’orchestration est équilibrée : moins brillante que celle de Berlioz ou Mendelssohn, mais d’une grande cohésion et d’une chaleur expressive. L’œuvre respecte les formes classiques (sonate, scherzo, adagio, finale), mais Schumann y insuffle une logique cyclique : des motifs du premier mouvement réapparaissent plus tard, créant une unité organique. Le scherzo (mouvement II) est d’une énergie irrésistible, presque beethovénienne. Le finale reprend et résout les tensions des mouvements précédents dans un élan triomphal.

 

Schumann écrit cette symphonie alors qu’il sort d’une crise dépressive. La musique passe de la souffrance intérieure (l’introduction lente du premier mouvement) à une affirmation de la vie et de la volonté (le finale victorieux). L’Adagio (III) est particulièrement émouvant : un chant noble et mélancolique, d’une intensité introspective comparable à celle de ses Lieder. On sent l’héritage de Beethoven (notamment la 5 et la 9 symphonie) dans la lutte entre tension et résolution. Mais Schumann y ajoute une sensibilité intime, une poésie lyrique, typiquement romantique. L’équilibre entre rigueur formelle et émotion spontanée est l’une des grandes réussites de cette œuvre. Le passage de la douleur initiale à la joie finale donne à la symphonie une dimension presque spirituelle. Beaucoup de commentateurs y voient une métaphore du triomphe de l’esprit sur la maladie et le désespoir.

 



Robert Schumann: 2. Sinfonie

I. Sostenuto assai – Allegro ma non troppo 00:00 ∙ II. Scherzo. Allegro vivace 12:13 ∙ III. Adagio espressivo 19:18 ∙ IV. Allegro molto vivace 28:40

 

hr-Sinfonieorchester – Frankfurt Radio Symphony

Marek Janowski, Dirigent

 

Alte Oper Frankfurt, 17. November 2017 ∙

 



Robert Schumann Symphony No 2 in C Major , Op.61

Sostenuto assai — Allegro, ma non troppo Scherzo: Allegro vivace Adagio Espressivo Allegro molto vivace

 

Leonard Bernstein conducts Wiener Philarmoniker

 



Robert Schumann Symphony No 2 in C Major , Op.61

00:00:00 I. Sostenuto assai - Allegro ma non troppo 00:12:42II Scherzo. Allegro vivace 00:20:15 III. adagio espressivo 00:30:16 IV. Allegro molto vivace

 

Orchestre symphonique de la WDR

Semyon Bychkov, chef d'orchestre

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_2_de_Robert_Schumann

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