Le 25 octobre 1875, il y a 150 ans aujourd’hui, était créé à Boston, le Concerto pour piano n°1 de Piotr Illitch Tchaïkovsky.
Le Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur, op. 23 de Piotr Illitch Tchaïkovsky (composé entre 1874 et 1875) est l’une des œuvres les plus célèbres du répertoire romantique. Il se distingue par plusieurs particularités musicales, formelles et expressives qui en font une pièce à part dans l’histoire du concerto romantique. Ouverture spectaculaire : dès les premières mesures, Tchaïkovsky rompt avec la tradition. L’orchestre expose un thème grandiose, héroïque, soutenu par des accords puissants du piano, mais celui-ci ne joue pas le thème — il accompagne l’orchestre par de larges accords plaqués. Originalité structurelle : contrairement à la plupart des concertos, le thème d’ouverture ne reviendra jamais plus tard dans le mouvement. Il sert uniquement d’introduction, ce qui déroute les auditeurs et les théoriciens de l’époque. Le concerto met en scène un véritable duel poétique entre le soliste et l’orchestre, plus qu’une simple alternance de passages. Le piano a une écriture virtuose et orchestrale, faite de grands accords, de traits brillants, d’octaves et d’arpèges massifs, mais toujours au service de l’émotion. Tchaïkovsky cherchait un équilibre entre lyrisme russe et brillance occidentale.
La composition est formée par une structure tripartite classique, mais au contenu très personnel : 1 - Allegro non troppo e molto maestoso – Allegro con spirito : grande forme sonate avec introduction majestueuse, mélodies très chantantes, souvent d’inspiration populaire ukrainienne. 2 - Andantino semplice – Prestissimo – Tempo I : mouvement lent en forme de romance, ontraste entre une mélodie tendre et pastorale (flûte et cordes) et un épisode central vif et dansant rappelant une mazurka. 3 - Allegro con fuoco : finale plein d’énergie et de virtuosité qui utilise des thèmes folkloriques ukrainiens, notamment une danse vive et joyeuse.
Bien que Tchaïkovsky soit influencé par le romantisme européen (Liszt, Schumann), le concerto porte une couleur slave et populaire : thèmes issus de chants ukrainiens et russes. rythmes de danses populaires, caractère à la fois mélancolique et héroïque.
Le concerto fut initialement rejeté par le pianiste Nikolai Rubinstein, à qui Tchaïkovsky voulait le dédier (il le jugeait “injouable” et “mal écrit”). Tchaïkovsky le fit alors créer par Hans von Bülow à Boston en 1875, où il remporta un immense succès. Il est devenu depuis l’un des concertos les plus joués au monde, symbole du romantisme russe.
Tchaikovsky: Piano Concerto No. 1 in B♭ minor, Op. 23
Anna Fedorova, piano
The Nordwestdeutsche Philharmonie
Yves Abel, conductor
Recording Sunday the 14th of October 2018, in The Royal Concertgebouw Amsterdam.
Tchaikovsky: Piano Concerto No. 1 in B♭ minor, Op. 23
Sviatoslav Richter, piano
Leningrad Philharmonic Orchestra
Yevgeny Mravinsky, conductor
Recorded in 1958, at Leningrad
Tchaikovsky: Piano Concerto No. 1 in B♭ minor, Op. 23
Wladimir Horowitz, piano
NBC Symphony Orchestra
Arturo Toscanini, conductor
1943, Live
En savoir plus…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_piano_no_1_de_Tchaïkovski

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire