la harpiste française, lily laskine, aurait 132 ans aujourd’hui

 

Le 31 août 1893, il y a 132 ans aujourd’hui, naissait à Paris la harpiste française Lily Laskine.

 

Le talent de Lily Laskine est souvent qualifié d’exceptionnel, à la fois par sa virtuosité technique et par la finesse de son interprétation. IL se caractérise par une maîtrise technique irréprochable, avec une clarté et une légèreté de jeu qui ont marqué ses contemporains, un sens aigu de la couleur, du phrasé et des nuances, donnant à la harpe une profondeur expressive rarement atteinte. Elle était capable d’exceller aussi bien dans le répertoire soliste, la musique de chambre que l’orchestre, elle a contribué à élargir la place de la harpe dans la musique classique Son jeu alliait élégance française et sensibilité poétique, ce qui en faisait une interprète recherchée par les plus grands chefs et compositeurs (elle a par exemple travaillé avec Ravel, Debussy ou Poulenc). Elle est considérée comme l’une des premières harpistes de renommée internationale, elle a inspiré de nouvelles générations et fait évoluer la perception de son instrument.

 

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto for Flute and Harp in C Major, K. 299/297c

00:00 I. Allegro 10:24 II. Andantino 19:48 III. Rondo: Allegretto

 

Lili Laskine, harpe

Jean-Pierre Rampal, flûte

Ensemble Instrumental Jean-Marie Leclair

Jean-François Paillard, direction

 

Paris, 1958

 

Camille Saint-Saëns: Fantaisie op. 95

 

Lily Laskine, harpe

 

Albert  Roussel: Impromptu, Op. 21

 

Lily Laskine, harpe

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lily_Laskine

http://www.artalinna.com/2014/10/26/de-lart-de-bien-reediter-vol-4-lily-la-magicienne/

 

le baryton-basse américain, thomas stewart, aurait 97 ans aujourd’hui

 

 

Le 29 aout 1928, il y a 97 ans aujourd’hui, naissait à San Saba (Texas), le baryton-basse américain Thomas Stewart.

 

Thomas Stewart a marqué surtout dans le répertoire wagnérien (Wotan, Hans Sachs, Kurwenal, Amfortas), mais aussi chez Mozart et Richard Strauss. Il avait une voix ample, sombre mais claire, sans lourdeur, avec une ligne de chant très homogène. Son émission alliait la puissance requise pour Wagner et une élégance presque mozartienne. Sa maîtrise de l’allemand était remarquable pour un chanteur américain. Son articulation nette et expressive renforçait l’intelligibilité du texte, qualité capitale chez Wagner.

 

Thomas Stewart privilégiait la musicalité et l’expressivité sur la simple projection vocale. Ses phrasés étaient souples, raffinés, et il savait doser la couleur de la voix pour traduire les nuances dramatiques. Sans chercher l’effet extérieur, il incarnait ses rôles avec une autorité naturelle et une intensité intérieure. Son Wotan, par exemple, était moins tonitruant que d’autres, mais d’une profondeur psychologique rare.

 

Il a tenu une carrière internationale importante des années 1960 aux années 1980, en conservant une stabilité vocale qui

impressionnait. Beaucoup de critiques disaient que Stewart représentait un idéal de « baryton wagnérien américain » : voix large mais contrôlée, chant noble, intériorité dramatique.

 

Richard Wagner, DIE WALKÜRE

 

THOMAS STEWART, bass-baritone, Wotan

Wiener Philharmoniker

LEONARD BERNSTEIN, conductor

 

Recording: State Opera, Vienna, May 21, 1985

 

Richard Wagner, Les Maitres chanteurs de Nuremberg

 

Hans Sachs — Thomas Stewart

Houston Symphony Orchestra

Lawrence Foster, conductor

 

Recorded 14th March, 1980, Jones Hall, Houston

 

The boatmen's dance (Traditional / arrangement by Aaron Copland)

 

Thomas Stewart, baritone.

Klaus Rössner, piano.

 

Recorded in 1959.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Stewart_(baryton-basse)

https://www.amazon.fr/Thomas-Stewart-Portrait-DIVERS/dp/B0000DD77A

première de « lohengrin », opéra de richard wagner

 

 

Le 28 août 1850, il y a 175 ans, était créé à Weimar, « Lohengrin », opéra de Richard Wagner

 

Avec Lohengrin, Richard Wagner s’éloigne des codes du grand opéra romantique (hérité de Weber, Meyerbeer, etc.) pour entrer dans une écriture beaucoup plus continue et organique. L’air et le récitatif y disparaissent progressivement au profit d’un flux musical ininterrompu, annonçant ses futurs « drames musicaux ». C’est l’opéra de transition entre ses œuvres encore influencées par la tradition romantique (Tannhäuser) et la révolution de la Tétralogie (Der Ring des Nibelungen). Lohengrin marque un tournant dans l’usage du leitmotiv (motif musical associé à une idée, un personnage ou un objet). Les motifs liés à Lohengrin, Elsa, Ortrud ou au Graal structurent toute la partition. Cette technique deviendra la marque de fabrique de Wagner et influencera tout l’opéra moderne, de Richard Strauss à Hollywood. L’ouverture, avec ses cordes éthérées représentant la descente du Graal, est l’une des pages les plus célèbres de Wagner. L’usage de l’orchestre comme acteur dramatique autonome (et pas simple accompagnateur des voix) est poussé beaucoup plus loin que chez ses prédécesseurs. Cela ouvre la voie au rôle symphonique de l’orchestre dans l’opéra du XXᵉ siècle.

 

L’histoire du chevalier mystérieux venu du Graal, qui interdit à Elsa de demander son nom, illustre le conflit entre foi et doute, entre confiance et raison, thème central de Wagner. C’est aussi une œuvre profondément allemande et romantique, puisant dans les légendes médiévales et préparant l’univers mythologique de la Tétralogie.

 

Lohengrin fut le premier grand succès international de Wagner : joué partout en Europe au XIXᵉ siècle. En France, en Italie, en Russie, il marqua profondément des compositeurs comme Tchaïkovski, Debussy, ou encore Puccini. En Allemagne, il devint une sorte de « mythe national » et joua un rôle dans l’aura de Wagner comme figure culturelle.

 

Richard Wagner, Lohengrin

 

Placido Domingo (Lohengrin)

Cheryl Studer (Elsa)

Rober Lloyd (Heinrich)

Dunja Vejzovic (Ortrud)

Hartmut Welker (Telramund)

Georg Tichy (harald)

 

Chorus e orchestra Wiener Staatsoper

Claudio Abbado, conductor

 

Wolfgang Weber, regia

 

Vienna, 1990

 

En savoir plus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lohengrin_(opéra)

https://www.premiereloge-opera.com/oeuvre/2023/11/09/lohengrin-wagner-livret-sources-partition-resume-intrigue-dvd-cd-discographie-video/

Il y a 290 ans, première de l’opéra-ballet, « les indes galantes » de jean-philippe rameau

 

 

Le 23 août 1735, il y a 290 ans aujourd’hui, l’opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau, « Les Indes galantes » était donné pour la première fois, à Paris, au Théâtre du Palais Royal.

 

L’opéra-ballet, était une forme très en vogue au début du XVIIIᵉ siècle. Il combine musique, danse, chant et spectacle visuel. Il ne raconte pas une intrigue continue comme un opéra classique, mais se compose d’un prologue et de plusieurs entrées (petits actes indépendants). Chaque entrée illustre une histoire d’amour dans un décor « exotique ».

Le sujet est original par son ouverture sur le monde. Les quatre entrées se déroulent tour à tour dans l’Empire ottoman, au Pérou, en Perse et en Amérique du Nord (« Les Sauvages »). Rameau et son librettiste Fuzelier y exploitent la curiosité du public pour les cultures lointaines, même si cette vision reste évidemment fantasmée et très européenne. C’est une œuvre où le ballet occupe une importance capitale. Rameau, grand innovateur, y déploie une richesse rythmique et orchestrale qui met en valeur les divertissements chorégraphiques. Il surprend par ses harmonies audacieuses, ses couleurs orchestrales, ses rythmes vifs (on pense par exemple à la célèbre Danse des Sauvages, inspirée d’un air entendu par Rameau joué par deux Amérindiens à Paris). Cela a marqué un tournant dans l’histoire de la musique française.

 

Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes

 

Lisette Oropesa (Hebe, Zima)

Goran Juric (Bellona)

Ana Quintans (Love, Zaire)

Tareq Nazmi (Osman, Ali)

Elsa Benoit as Emilie Cyril Auvity (Valere, Tacmas)

Francois Lis (Huascar, Alvar)

Anna Prohaska (Phani, Fatime)

Mathias Vidal (Carlos, Damon)

John Moore (Adario)

 

Balthasar-Neumann-Chor (prepared by Detlef Bratschke)

 

Munchner Festspielorchester

Conductor: Ivor Bolton.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Indes_galantes

https://edutheque.philharmoniedeparis.fr/0751016-les-indes-galantes-de-jean-philippe-rameau.aspx?_lg=fr-FR

le compositeur français, claude debussy, aurait 163 ans aujourd’hui

 

Le 22 août 1862, il y a 163 ans aujourd’hui, naissait à Saint-Germain-en-Laye, le compositeur français, Claude Debussy.

 

Claude Debussy a opéré une véritable révolution dans le monde musical à la charnière des XIXᵉ et XXᵉ siècles, en rompant avec les cadres traditionnels hérités du romantisme et du classicisme.  Debussy s’éloigne des règles rigides de l’harmonie tonale classique. Il utilise des gammes inhabituelles (gamme par tons entiers, modes anciens, pentatonisme, influences orientales comme celles découvertes à l’Exposition universelle de 1889 à Paris). Cette liberté harmonique ouvre la voie au modernisme et prépare les innovations du XXᵉ siècle. Au lieu de suivre une pulsation régulière, sa musique adopte des rythmes souples, fluctuants, proches du langage parlé ou de la respiration. Cela donne une impression de liberté et de fluidité, presque en dehors du temps.

 

Debussy traite l’orchestre comme une palette de peintre : il recherche les timbres, les nuances, les textures sonores. Son orchestration est raffinée, subtile, souvent transparente, en contraste avec l’emphase wagnérienne. Bien que lui-même ait rejeté ce terme, sa musique est souvent comparée à l’impressionnisme en peinture (Monet, Renoir) : plutôt que de représenter, elle suggère, évoque des atmosphères, des sensations, des paysages sonores. Ses œuvres (comme Prélude à l’après-midi d’un faune, La Mer, les Images) privilégient la suggestion et l’évocation à la narration dramatique.

 

Debussy a ouvert la porte à de nouvelles écritures musicales (Ravel, Stravinsky, Messiaen, Boulez et bien d’autres). Il a marqué un tournant décisif vers la modernité musicale en Europe et libéré la musique des carcans de l’harmonie et du rythme traditionnels, inventant un langage sonore poétique, évocateur et novateur, qui a profondément transformé l’histoire de la musique.

 

Claude Debussy, Pelléas et Mélisande, Drame lyrique en 5 actes

 

Pelléas : Jacques JANSEN

Mélisande : Irène JOACHIM

Golaud : ETCHEVERRY

Yniold : Leila Ben SEDIRA

Geneviève : Germaine CERNAY

Arkel : Paul CABANEL

Un médecin : NARÇON

 

Chœurs Yvonne GOUVERNÉ

Orchestre direction : Roger DÉSORMIÈRE

 

1942

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Debussy

https://www.musicologie.org/Biographies/d/debussy_c.html

https://www.linternaute.fr/musique/biographie/1777522-claude-debussy-oeuvres-mort-biographie-du-compositeur/

 

la mezzo-soprano britannique, janet baker, a 92 ans aujourd’hui

 

 

Le 21 août 1933, il y a 92 ans aujourd’hui, naissait à Hotfield, la mezzo-soprano, Janet Baker.

 

Janet Baker est réputée pour son timbre chaud, sombre mais d’une clarté expressive exceptionnelle, capable de traduire une large palette d’émotions sans jamais forcer. Elle est également réputée pour son phrasé d’une fluidité exemplaire et une diction anglaise d’une rare perfection, ce qui lui a permis d’exceller dans le répertoire de la mélodie et de l’oratorio. Son chant est reconnu pour sa sincérité et son intensité intérieure, avec une capacité unique à émouvoir dans des rôles tragiques ou méditatifs (par exemple Didon dans Didon et Énée de Purcell, ou Orphée dans Orfeo ed Euridice de Gluck). Elle a brillé dans la musique baroque (Haendel, Gluck, Purcell), dans Mahler et Elgar, ainsi que dans la mélodie française et anglaise. Elle a aussi marqué le répertoire contemporain, notamment avec The Rape of Lucretia de Britten.

 

Recital with mezzo-soprano Janet Baker and pianist John Newmark

 

·       W.A. Mozart: Al desio di chi t'adora, K. 577 0:00

·       Gustav Mahler: Four lieder

Frühlingsmorgen, (1892) 6:55 Nicht wiedersehen, (1892) 8:42 Ablösung im Sommer, (1892) 13:17 Sheiden und Meiden, (1892) 14:49

 

·       Robert Schumann: Frauenliebe und -Leben, op. 42

Seit ich ihn gesehen 17:49 Er, der Herrlichste von allen 20:38 Ich kann's nicht fassen 24:12 Du Ring an meinem Finger 26:10 Helft mir, ihr Schwestern 29:27 Süsser Freund, du blickest 31:31 An meinem Herzen 36:30 Nun hast du mir der ersten Schmerz getan 37:59

 

·       Franz Schubert: Six lieder

An die untergehende Sonne, D. 457 42:34 Liebe schwärmt auf allen Wegen, D 239 no. 6 49:00 Hin und wieder fliegen die Pfeile, D 239 no. 3 50:18 Das Rosenband, D. 280 51:42 Nacht und Träume, D 827 53:43 Die junge Nonne, D. 828 57:33

 

·       Henri Duparc: Phidylé (1882) 1:02:20

 

·       Gabriel Fauré: Three mélodies

Prison, op. 83, no. 1 1:08:00 Soir, op. 83, no. 2 1:10:36 Mandoline, op. 58, no. 1 1:12:57

 

·       Encore :

Charles Gounod: Sérénade, (1857) 1:14:59 Peter Warlock: Pretty ring time, (1925) 1:18:42 Roger Quilter: Love's philosophy, op. 3, no. 1 1:20:28

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Janet_Baker