31 octobre 2025

première de « la vie parisienne », opéra bouffe de jacques offenbach, il y a 159 ans aujourd’hui

 



 

Le 31 octobre 1866, il y a 159 ans aujourd’hui, était créé à Paris, l’opéra bouffe de Jacques Offenbach  « La Vie parisienne ».

 

La Vie parisienne de Jacques Offenbach (créée en 1866 au Théâtre du Palais-Royal à Paris) est célèbre pour plusieurs raisons, à la fois musicales, théâtrales et culturelles. Voici les principales : Offenbach est le maître de l’opéra-bouffe, et La Vie parisienne en est l’un des meilleurs exemples. Sa musique est vive, entraînante, pleine de verve, riche en airs célèbres (comme le Couplet des bottes de sept lieues ou le Chœur des voyageurs), et surtout, elle illustre à merveille l’esprit léger et moqueur du Paris du Second Empire. L’œuvre caricature la bourgeoisie et les provinciaux fascinés par Paris : Les personnages veulent « goûter à la vie parisienne » avec ses plaisirs, ses soirées, ses excès. Offenbach et ses librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy se moquent gentiment de la frivolité, du snobisme et du culte du luxe qui régnaient alors.

 

C’est aussi un témoignage du mythe de Paris capitale du plaisir et de la mode, né à cette époque. La pièce a contribué à forger l’image d’un Paris brillant, festif, cosmopolite, où tout semble possible — entre bals, cafés-concerts et intrigues amoureuses.

 

Depuis sa création, La Vie parisienne a connu des centaines de reprises dans le monde entier, a influencé de nombreux compositeurs d’opérette (Lecocq, Strauss fils, Sullivan…), et reste un classique du répertoire comique français. La Vie parisienne résume à elle seule l’esprit d’Offenbach, un mélange irrésistible de satire sociale, de rythme endiablé, d’humour et d’élégance musicale — une célébration joyeuse de Paris et de ses travers.

 

 



Jacques Offenbach: "La vie parisienne"

 

Hélène Delavault (Metella)

Claire Wauthion (La Baronne de Gondremarck)

Isabelle Mazin (Gabrielle)

Jean-Yves Chatelais (Le Baron de Gondremarck) J

ean-Francois Sivadier (Raoul de Gardefeu)

Jacques Verzier (Bobinet)

 

Orchestra e Coro dell'Opéra de Lyon

Direttore - Jean-Yves Ossonce

 

Regia - Alain Francon

 

1991

 



 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_parisienne 

30 octobre 2025

première de la symphonie n°11 « l’année 1905 » de dmitri chostakovitch, il y a 68 ans aujourd’hui

 



 

Le 30 octobre 1857, il y a 68 ans aujourd’hui, était créée à Moscou, la Symphonie n°11, dite « L’année 1905 », de Dmitri Chostakovitch.

 

La Symphonie n°11 en sol mineur, op. 103, “L’Année 1905” de Dmitri Chostakovitch, composée en 1957, est une œuvre à la fois musicale et historique très singulière dans son catalogue. Le sous-titre « L’Année 1905 » fait référence à la révolution russe de 1905, et plus précisément à la répression sanglante de la manifestation du 9 janvier 1905 à Saint-Pétersbourg, connue sous le nom de Dimanche rouge. Chostakovitch y évoque la souffrance du peuple, la violence du pouvoir tsariste, mais aussi l’espoir révolutionnaire. La symphonie se présente presque comme une bande sonore : Chostakovitch déploie une musique très visuelle, quasi narrative, décrivant les événements comme une fresque sonorLes mouvements enchaînent tableaux évocateurs : La place du Palais (Adagio) — atmosphère glaciale, oppressante, attente. Le 9 janvier (Allegro) — explosion de violence, coups de feu, panique. Mémoire éternelle (Adagio) — lamentation funèbre. L’Alerte (Allegro non troppo) — résurgence de la révolte et du courage populaire. Particularité marquante : Chostakovitch cite et transforme de nombreux chants révolutionnaires et populaires russes, dont : « Écoutez ! » (Слушайте!) ; « Vous êtes tombés, victimes » (Вы жертвою пали) ; « La Varsovienne » (Варшавянка) ; « La Marseillaise des travailleurs » Ces citations donnent à la symphonie un caractère collectif et politique, proche du chant de protestation.

 

Contrairement à certaines œuvres plus expérimentales, la 11 reste largement tonale, ce qui la rend accessible au grand public et conforme au réalisme socialiste exigé à l’époque. Cependant, la violence des dissonances, l’intensité orchestrale et le jeu des textures (notamment les cordes en trémolos glacés du début) témoignent d’une maîtrise dramatique exceptionnelle.

 

Officiellement, l’œuvre célèbre la révolution de 1905 — donc conforme à la ligne soviétique. Mais de nombreux auditeurs et musicologues y ont vu une allusion voilée à la répression de 1956 en Hongrie, que Chostakovitch n’aurait pu évoquer ouvertement. Ainsi, la symphonie peut se lire comme une double dénonciation de la tyrannie, tsariste et soviétique.

 

Bois par trois, 8 cors, 4 trompettes, 4 trombones, tuba, 2 harpes, célesta, percussions massives (dont cloches et tambours militaires), l’orchestre devient un instrument dramatique total, allant du murmure glacé au tumulte apocalyptique.

 



Dmitri Shostakovich Symphony No 11 in G minor, Op 103

1 Adagio (The Palace Square) 2 Allegro (The 9th of January) 3 Adagio (Eternal Memory) 4 Allegro non troppo (Tocsin)

 

BBC National Orchestra of Wales

Thomas Søndergård, conductor

 

Live recording. London, Proms 2013

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_11_de_Chostakovitch

29 octobre 2025

première de « don giovanni », opéra de wolfgang amadeus mozart, il y a 238 ans aujourd’hui

 



 

Le 29 octobre 1787, il y a 238 ans aujourd’hui, était créé à Prague, « Don Giovanni », opéra de Wolfgang Amadeus Mozart.

 

Don Giovanni (1787) est considéré comme l’un des plus grands opéras jamais écrits — à la fois sur le plan musical, dramatique et psychologique. Don Giovanni est un dramma giocoso, un mélange unique de tragédie et de comédie. Il combine le ton léger et ironique de l’opéra buffa avec la gravité d’un drame moral. Le personnage de Don Giovanni est à la fois séducteur, rebelle, comique et monstrueux, ce qui en fait un héros complexe et moderne. Mozart et son librettiste Lorenzo Da Ponte réussissent un équilibre subtil entre humour, tension et fatalité.

 

Mozart adapte le style musical à chaque personnage. Don Giovanni : musique brillante, énergique, séductrice. Donna Anna : noble, dramatique. Donna Elvira : tourmentée, expressive. Leporello : comique, vif. La musique épouse le rythme de l’action, et même les récitatifs sont pleins de vie dramatique. Les airs et ensembles (comme le fameux Là ci darem la mano ou le final de l’acte I) sont d’une maîtrise inégalée. Tout l’opéra progresse vers le châtiment de Don Giovanni, dans une construction dramatique tendue et cohérente. Le final surnaturel (la statue du Commandeur qui vient chercher le héros en enfer) donne une dimension métaphysique et morale puissante. Chaque personnage a une identité musicale et émotionnelle propre, ce qui rend l’œuvre étonnamment humaine. Mozart peint toutes les nuances du désir, de la peur, du remords et du défi. Le héros lui-même, Don Giovanni, reste mystérieux et fascinant : ni simple libertin, ni démon, mais une force vitale incontrôlable. Don Giovanni interroge des thèmes universels : liberté, culpabilité, morale, punition, amour, mort. C’est une œuvre qui parle autant au cœur qu’à l’esprit, et qui continue d’inspirer théâtre, cinéma et psychanalyse.

 

Je rappelle que les cinq opéras révolutionnaires dans l’histoire de la musique, ceux qui ont opéré un tournant créatif décisif dans l’histoire de la composition musicale, sont : Orféo (Monteverdi), Don Giovanni (Mozart), Boris Godounov (Moussorgski), Pelléas et Mélisande (Debussy), Wozzeck (Berg).

 


Wolfgang Amadeus Mozart, Don Giovanni

 

Overture 00:01:35 Overture 00:07:08

Act I: "Notte e giorno faticar" Act I: "Leporello, ove sei?" Act I: "Ah! del padre in periglio" - "Ma qual mai s'offre, o Dei" - "Fuggi, crudele, fuggi!" Act I: "Orsù, spicciati presto" 00:22:35 Act I: "Ah! chi mi dice mai" - "Chi è là?" / "Stelle! che vedo" 00:29:15 Act I: "Madamina, il catalogo è questo" Act I: "Giovinette, che fate all'amore" Act I: "Manco male, è partita" 00:39:44 Act I: "Ho capito, signor sì!" Act I: "Alfin siam liberati" 00:42:47 Act I: "Là ci darem la mano" Act I: "Fermati, scellerato!" 00:47:43 Act I: "Ah, fuggi il traditor" Act I: "Mi par ch'oggi il demonio si diverta" Act I: "Non ti fidar, o misera" Act I: "Povera sventurata!" 00:54:59 Act I: "Don Ottavio, son morta!" - "Or sai chi l'onore" Act I: "Io deggio ad ogni patto" 01:03:03 Act I: "Fin ch'han dal vino" Act I: "Masetto: senti un po'!" 01:05:52 Act I: "Batti, batti, o bel Masetto" Act I: "Guarda un po' come seppe" Act I: "Presto, presto, pria ch'ei venga" Act I: "Protegga il giusto cielo" 01:20:36 Act I: "Riposate, vezzose ragazze!" Act II: "Eh via, buffone" Act II: "Leporello!" / "Signore" Act II: "Ah! taci, ingiusto core" Act II: "Amico, che ti par?" 01:40:26 Act II: "Deh! vieni alla finestra"

 

Act II: "V'è gente alla finestra" Act II: "Metà di voi qua vadano" Act II: "Zitto! lascia ch'io senta" Act II: "Vedrai, carino" Act II: "Di molte faci il lume" 01:53:26 Act II: "Sola, sola in buio loco" Act II: "Dunque quello sei tu" Act II: "Ah! pietà, signori miei!" Act II: "Ferma, perfido, ferma" 02:04:10 Act II: "Il mio tesoro intanto" 02:09:18 Act II: "In quali eccessi, O numi" - "Mi tradì quell'alma ingrata" Act II: "Ah, ah, ah, ah, questa è buona!" Act II: "O statua gentilissima" Act II: "Calmatevi, idol mio" Act II: "Crudele!" - "Non mi dir, bell'idol mio" 02:31:54 Act II: "Già la mensa è preparata" 02:40:38 Act II: "Don Giovanni, a cenar teco m'invitasti" Act II: "Ah! dov'è il perfido?"

 

Don Giovanni: Cesare Siepi

Donna Anna: Elisabeth Grümmer

Donna Elvira: Lisa Della Casa

Don Ottavio: Anton Dermota

Leporello: Otto Edelmann

Zerlina: Erna Berger

Masetto: Walter Berry

Commendatore: Dezső Ernster

 

Chorus: Vienna State Opera Chorus

Orchestra: Vienna Philharmonic

Conductor: Wilhelm Furtwängler

 

Video Director/Producer: Paul Cizner

 

1954

 

En savoir plus…

https://www.radiofrance.fr/francemusique/don-giovanni-de-mozart-tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-cette-oeuvre-7534384

https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_Giovanni

28 octobre 2025

première de la symphonie n°6 dite « pathétique » de piotr ilitch tchaîkovski, il y a132 ans aujourd’hui

 



 

Le 28 octobre 1893, il y a 132 ans aujourd’hui, était créé à Saint-Pétersbourg la Symphonie n°6 dite « Pathétique » de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

 

La Symphonie n°6 en si mineur, op. 74, “Pathétique” (créée en 1893) est l’une des œuvres les plus profondes, poignantes et personnelles du compositeur. Elle est souvent vue comme le testament spirituel de Tchaïkovski, composée peu avant sa mort. Elle exprime une grande tension intérieure, oscillant entre espoir, passion, mélancolie et désespoir. Le dernier mouvement (Adagio lamentoso), inhabituellement lent pour conclure une symphonie, se termine dans un affaiblissement tragique, évoquant l’extinction ou la résignation. Le troisième mouvement (Allegro molto vivace) — un scherzo-marchant brillant — ressemble à une conclusion triomphale… mais ce n’est qu’une fausse victoire avant la tragédie finale. Ce contraste crée un parcours émotionnel inversé, du désespoir initial à l’illusion du bonheur, puis à l’anéantissement.

 

Tchaïkovski exploite tout l’orchestre pour créer des couleurs sonores riches et expressives : cordes : pour la passion et la profondeur émotionnelle ; bois : pour la tendresse, la nostalgie ; cuivres et percussions : pour la puissance dramatique et les éclats tragiques. Les transitions de timbres sont d’une grande subtilité, soutenant la narration émotionnelle sans jamais être purement démonstratives. Le premier mouvement contient un thème principal extrêmement expressif, presque une plainte humaine. Le 2e mouvement (valse à 5/4) dégage une étrangeté envoûtante, une élégance un peu bancale qui traduit un déséquilibre intérieur. Les motifs récurrents donnent à l’œuvre une unité organique malgré ses contrastes.

 

La symphonie semble questionner la condition humaine, le destin et la mort. Elle touche par sa sincérité : on y sent la lutte d’un homme face à ses angoisses, ses contradictions et sa sensibilité exacerbée.  D’où son impact universel : elle parle directement à l’âme, sans artifice.

 



Piotr Ilitch Tchaïkovski, Symphonie n°6 “Pathétique »

A1 Adagio - Allegro Non Troppo A2 Allegro Con Grazia B1 Allegro Molto Vivace B2 Finale: Adagio Lamentoso

 

Russian Leningrad Philharmonic Orchestra

Evgeny Mravinsky, conductor

 

1961

 



Piotr Ilitch Tchaïkovski, Symphonie n°6 “Pathétique »

 

Berlin Philharmonic Orchestra

Ferenc Fricsay, conductor

 

Rec. Berlin, July 1st-4th, 1953.

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_6_de_Tchaïkovski

27 octobre 2025

la soprano allemande, edda moser, a 87 ans aujourd’hui



 

Le 27 octobre 1938, il y a 87 ans, naissait à Berlin la soprano allemande, Edda Moser.

 

Edda Moser (née en 1938) est une soprano allemande réputée pour la puissance dramatique de sa voix, sa diction exemplaire, et son intensité expressive. Elle possédait une voix de soprano dramatique lyrique, capable de passer d’une grande puissance à des nuances d’une grande délicatesse. Son timbre riche, légèrement métallique, lui permettait de projeter la voix avec une clarté et une force impressionnante, sans jamais perdre la musicalité. Elle  est souvent citée comme modèle absolu de diction allemande dans le chant lyrique. Chaque mot, chaque consonne est articulé avec précision et naturel — ce qui rend ses interprétations de Mozart, Strauss ou Weber particulièrement intelligibles et expressives.

 

Sur scène comme au disque, elle incarnait ses rôles avec une énergie dramatique saisissante. Son interprétation de la Reine de la Nuit (dans Die Zauberflöte de Mozart), notamment celle enregistrée pour la NASA et envoyée dans l’espace à bord de la sonde Voyager (1977), est un exemple emblématique : virtuosité, précision et fureur maîtrisée. Elle excellait dans Mozart, Strauss, Beethoven et Weber, mais elle a aussi chanté du verismo italien et de la musique contemporaine. Elle a brillé tant à l’opéra qu’en récital, dans lieder allemands, où son intelligence du texte se manifestait pleinement.

 

Fille du musicologue Hans Joachim Moser, elle possédait une connaissance approfondie de la musique et du style. Elle insistait sur la fidélité au texte et au compositeur, et refusait tout effet gratuit.

 



Arie Königin der Nacht from the opera 'The Magic Flute' by Wolfgang Amadeus Mozart

 

Edda Moser, soprano

 

1999

 



Giuseppe Verdi, La Traviata, Sempre libera

 

Edda Moser, soprano

 

1976

 



EDDA MOSER – Frühlingsstimmen Walzer

 

1976 Live

 

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edda_Moser