16 octobre 2025

première de « pierrot lunaire » d’arnold schönberg, il y a 113 ans aujourd’hui

 



 

Le 16 octobre 1912, il y a 113 ans aujourd’hui, était créé à Berlin, « Pierrot lunaire » d’Arnold Schönberg.

 

Pierrot lunaire (1912) d’Arnold Schönberg utilise le Sprechgesang (ou Sprechstimme), mode de déclamation entre le chant et la parole : la voix ne chante pas de véritables notes tenues, mais les indique comme des hauteurs de départ, avant de glisser ou de retomber. Cela crée une ambiguïté fascinante entre le parlé et le chanté, donnant au texte une expressivité intense et étrange. Schönberg précise ce style vocal dans la partition, en l’utilisant pour la voix de récitant (souvent une soprano). L’œuvre est écrite pour cinq instrumentistes jouant sur huit instruments différents (flûte/piccolo, clarinette/clarinette basse, violon/alto, violoncelle, piano). Cette combinaison donnera naissance à un nouvel ensemble de musique de chambre moderne, souvent appelé plus tard « ensemble Pierrot », devenu une formation de référence du XX siècle.

 

Pierrot lunaire se situe dans la période expressionniste et atonale de Schönberg, avant qu’il ne formalise la technique dodécaphonique. Il n’y a pas de tonalité stable : la musique est libérée de la hiérarchie tonale, ce qui renforce le climat d’instabilité, de tension, voire de folie. Le texte est tiré de 21 poèmes d’Albert Giraud, un poète symboliste belge, traduits en allemand. Les poèmes évoquent le Pierrot de la commedia dell’arte, mais plongé dans un univers nocturne, morbide, ironique, parfois grotesque. Schönberg en fait un drame psychologique et sonore, entre rêve, cauchemar et hallucination. C’est à la fois théâtre, poésie, musique et expression picturale. L’œuvre préfigure les performances modernes, mêlant gestes, voix, théâtre et musique. Elle illustre parfaitement l’expressionnisme viennois, courant artistique dont Schönberg est une figure centrale, aux côtés de Kandinsky et Kokoschka.

 



Arnold Schönberg, Pierrot lunaire

00:07 Partie I. 11:24 Partie II. 22:05 Partie III.

 

Anne Barbier, soprano / Jeff Cohen, piano

ENSEMBLE STANISLAS

Laurent Causse (violon & alto)

Jacques Libouban (flûtes)

Philippe Moinet (clarinettes)

Jean de Spengler (violoncelle)

 

15 mai 1992

 



Arnold Schönberg, Pierrot lunaire

 

Claire Booth - Soprano

PSAPPHA ENSEMBLE

Conrad Marshall - Flute

Matthew Dunn - Clarinet

Benjamin Powell - Piano

Benedict Holland – Violin

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierrot_lunaire

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